Côte d'Ivoire: « Tibeu Briga Grigou", ou le summum de la barbarie mediatico-intellectuelle
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Il y a un parallélisme étroit entre les caractères anatomiques des êtres et leurs caractères psychologiques. Dans les caractères anatomiques nous trouvons certains éléments invariables, ou si peu variables, qu’il faut la durée des âges géologiques pour les changer, et, à côté de ces caractères fixes, irréductibles, se voient des caractères très mobiles que l’environnement, la médiocrité, la mendicité et la bassesse d’esprit modifient aisément, jusqu’à étaler, chez le scribouillard véreux, les caractères mal formés tels que le manque de responsabilité, et l’incapacité à assumer avec lucidité et vérité ses propos.

N’est-ce pas cette lâcheté clownesque qui transpire dans l’article intitulé « Réconciliation en Côte-d’Ivoire : Soro Kigbafori, un loup dans des vêtements de brebis », mis en ligne le dimanche 30 Avril 2017 par la rédaction du site connectionivoirienne.net (http://www.connectionivoirienne.net/126088/reconciliation-en-cote-divoire-soro-kigbafori-un-loup-dans-des-vetements-de-brebis) ? Il est signé Tibeu Briga. Qui est ce dernier ? Pourquoi se murer derrière un nom de théâtre, quand on semble convaincu de ses idées, de son courage à transformer ses paroles en actes, de ses pensées en engagement, de sa position intellectuelle en conviction réelle ? Pourquoi, diantre, (ré) apparaître derrière des pseudonymes disparaissants ? Nos recherches nous ont permis de tenter une réponse à ces questions.
Tibeu Briga est la figure de la lâcheté politique qui s’inspire de la négation du message du pardon et de la réconciliation distillé par une certaine presse chauviniste et nationaliste Ivoirienne. Nous le démontrerons dans les lignes qui suivent. 

La lâcheté fuyante de Tibeu Briga

En politique, la théorisation des modalités de la citoyenneté invite à réinvestir la notion de lâcheté, entendue comme ce qui fait défaut à tout individu dont l’intelligence dans la stratégie de résolution des problèmes se traduit par un manque criard de volonté de les solutionner. Le lâche politique fait preuve de lourdeur mentale en s’encagoulant dans les coulisses de son imagination, en refusant délibérément de s’inviter sur scène, par l’utilisation abusive et criminelle de patronymes divers et variés. Ce sont des imposteurs dont il faut se méfier à l’approche des joutes électorales de 2020. Heureusement, nous avons étés déjà prévenus par notre T. Briga lui-même « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs ». Transposé ici, T. Briga ne dit rien d’autre que « gardez-vous des plumitifs comme moi, nous venons sous couverts d’autres noms, mais au-dedans nous sommes des GOR (Gbagbo ou Rien) ».
Ainsi, derrière tous ces faux noms se cachent en réalité des hérauts de la pensée ivoiritaire. On comprendra dès lors pourquoi Tibeu Briga ne représente rien d’autre qu’un plaisantin qui s’érige en donneur de leçons. 

Par ailleurs, il y a dans la lâcheté de T. Briga une préméditation habile et circonstanciée, une méthode, un système pourrait-on dire, qui vise à la fois à miner la cohésion nationale en préemptant ses tares et ses dangers. C’est cette haine de la réconciliation et du pardon qui pousse T. Briga à affirmer que « le problème de la Côte d’Ivoire c’est donc Soro, connu dans le monde du crime sous les pseudonymes de Dr Koumba ou Bogota… Il ne saurait dans ce cas, être juge et partie pour le résoudre, car son appréciation ne sera que biaisée et tournée vers la seule sauvegarde de ses intérêts. » Quelle incongruité ! 

Plus encore, son ignorance, le rejet de l’idée de paix avec ses semblables, et le préjugé d'une sorte de fatalité de sa condition l’amènent à un désistement de sa propre personnalité. Cette iniquité intellectuelle permanente est l’expression de son vide intérieur. Fort de ce constat, j’invite donc le sieur T. Briga, par ces temps de modernité politique à faire preuve de courage tant au niveau de la pratique des idées qu’au niveau de leur expérimentation, car si l’héroïsme est le courage de préférer la mort à la servitude au sens où, comme le disait Emiliano Zapata, « mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux », il faut pouvoir le faire avec liberté, à visages découverts, loin des couloirs de l’obscurité. Nous espérons vivement qu’il nous entende car médisance et calomnie ont tellement empoisonné la vie politique qu’il nous sera difficile, voire impossible d'accorder une prime au verbiage et à la cacophonie.

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