Scandale sur la fortune de certains Camerounais: Quand l’hypocrisie est érigée en mode de gouvernance
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Scandale sur la fortune de certains Camerounais: Quand l’hypocrisie est érigée en mode de gouvernance :: CAMEROON

Quand l’hypocrisie est érigée en mode de gouvernance.Depuis plus d’une semaine, les réseaux sociaux relaient la fortune et précisément la maison d’un responsable de l’administration publique camerounaise. Avant lui, plusieurs affaires de cette nature ont nourri les échanges entre les internautes. J’ai souhaité ne pas réagir sur ce sujet mais plus le temps passe plus les avis émergent et plus l’envie de réagir supplante la force intérieure qui m’imposait le silence.En fait le problème c’est cette hypocrisie qui s’est érigée en mode de gouvernance qui tend même à détourner les questions fondamentales de gouvernance au profit des débats ethniques…Non arrêtons cette hypocrisie !

Le problème ici de mon humble point de vue est d’interroger deux choses : la qualité de nos institutions en charge de la régulation et de la surveillance des dirigeants d’une part et les dérives bureaucratiques qui sont bien connues de tous, d’autre part. La fortune publique enrichit tous ceux qui ont la possibilité de gérer un budget quel que soit le niveau de responsabilité puisque le contexte s’y prête : regarder autour de vous les changements spectaculaires de vos amis et collègues après une nomination. Si des changements sont inévitables, leur ampleur peut susciter des interrogations sur le rapport qu’ils entretiennent avec la fortune publique qu’ils ont la charge de gérer. Au lieu de nous attarder sur la partie folklorique du débat, adressons les questions de fond.

Il s’agit d’abord de questionner la responsabilité des institutions en charge du contrôle, leur qualité, leur intégrité et leur patriotisme. Ensuite, il convient d’apprécier la qualité des régulations juridiques (qualité des textes, modalités de leurs exécution et leur contrôle) et managériales (processus de nomination, de recrutement, de rémunération, mode de reddition des comptes). Enfin la régulation citoyenne qui face à la rupture de confiance avec les instituions se contente de la justice populaire et de la diffamation, aidée en cela par les actions de dénigrement parfois entretenues par les acteurs de tous bords. Sous d’autres cieux lorsqu’une telle information est mise sur la place publique, le juge s’auto-saisi immédiatement à l’effet d’ouvrir une enquête judiciaire. Qu’en est-il au Cameroun

Une proposition : il faut repenser le fonctionnement de nos institutions. Le Cameroun peut s’inspirer des actions menées dans d’autres pays pour sortir de cette situation insatisfaisante. Les exemples du Singapour et du Rwanda sont de belles illustrations de ce qui mérite d’être envisagé !!!!

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