Cameroun : Effrayée par la lutte contre le terrorisme et autres remous sociaux, la Cndhl veut l’abolition de la peine de mort
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Cameroun : Effrayée Par La Lutte Contre Le Terrorisme Et Autres Remous Sociaux, La Cndhl Veut L’abolition De La Peine De Mort :: Cameroon

Le sujet, était inscrit sur les tablettes de la 22è Session de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés(Cndlh) tenue jeudi dernier à Yaoundé.

Président de la Cndhl, Dr. Chemuta Divine Banda, a affirmé avoir récemment reçu en audience le 23 mars 2017 à Yaoundé, une délégation d’« Ensemble Contre la Peine de mort ». Pour ce dernier, le sujet, ne doit plus faire l’objet d’un tabou au moment où le Cameroun, fait face à plusieurs revendications sociales et à la lutte contre Boko Haram. Et cela, en rapport avec la trop controversée Loi anti terroriste de décembre 2014 qui avec une facilité déconcertante, peut entrainer la sentence de mort à l’endroit du premier venu. C’est ainsi que la Cndhl, tient toujours à assumer son rôle de sensibilisation sur le respect des droits de l’Homme.

Toute chose qui justifie l’entretien entre la Cndhl et la plateforme de la société civile « Ensemble contre la peine de mort » conduite par Marie-Lina Samuel qu’accompagnaient Nicolas Perron et Agnes Granroth, lesquels, sont venus présenter le projet d’abolition de la peine de mort au Cameroun. « Nous ne sommes pas à mesure de vous donner plus de détails sur le sujet mais sachez que la doléance est déjà connue du gouvernement », a répondu Chemuta Divine Banda à la presse.

Pour le reste, le président de la Cndhl a indiqué que les problèmes de violation des droits de l’Homme au Cameroun, demeurent les mêmes : arrestations arbitraires, détentions abusives, disparitions forcées, surpopulation carcérale. La 22è Session de la Cndhl s’est ensuite penchée sur l’adoption de son rapport d’activités pour l’année 2016, ainsi que sur l’état des droits de l’Homme en 2016 au Cameroun. L’équipe à Chemuta Divine Banda a confié qu’elle travaille en ce moment pour la résolution de la crise anglophone. « Nous avons demandé à l’Etat d’être proactif. Il faut tenir le public bien informé sur ce que fait l’Etat. Des choses sont parfois faites. Mais lorsqu’elles sont ignorées des populations, ces dernières estiment que le gouvernement ne fait rien. Pour la crise anglophone, des démarches sont menées pour la régler. Mais nous appelons la société civile à comprendre qu’on ne peut pas régler ce problème pendant un jour, cela nécessite un certain temps », a fait savoir Dr. Chemuta Divine Banda.

Enfin, la Cndhl a tancé de nombreuses violations à la propriété foncière. « De nos jours, il y a des particuliers qui arrachent à eux seuls, des terres de tout un village. Cette situation est injuste », s’est indigné son président.

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