Bamenda : Rentrée morte des écoles confessionnelles et laïques
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Les établissements scolaires de ces ordres préfèrent encore l’école buissonnière.

A l’école catholique de Big Mankon à Bamenda, l’ambiance demeure celle des congés. Puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un élève ou d’un quelconque enseignant, ce 17 avril 2017, jour de rentrée du troisième trimestre de l’année scolaire 2016/2017. Alors que la veille, dans un message partagé aux fidèles, l’archevêque de Bamenda, Mgr Cornelius Fontem Esua, a demandé aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école.

Les mêmes images sont également perceptibles dans quelques établissements secondaires catholiques, tels que Our Lady of Lord et Sacred Heart. A la Presbytarian Secondary School (Pss), la rentrée scolaire n’a pas été suivie. «Je ne suis pas surpris de cette situation, j’en suis habitué depuis que les mouvements de grève ont commencé », s’indigne un parent, visiblement affecté. Il en parle presque les yeux larmoyants.

Tout laisse croire que les congés se poursuivent dans ce secteur. Le vent de boycott qui souffle sur les établissements scolaires privés confessionnels s’est emparé du privé laïc. C’est ainsi qu’à la Progressive Comprehensive High School à Mankon, un collège secondaire qui compte un effectif important, les cours n’ont pas repris hier lundi.

Dans le secteur public, une poignée d’élèves fréquentant la section anglophone a fait un retour dans les salles de classe. En attendant les estimations, les responsables d’établissements n’ont pas hésité à parler des «effectifs en nette augmentation» aux lycées bilingues de Medakwe et de Down-Town, à l’Ecole publique (Ep) de Up Station, par exemple. D’un établissement public à l’autre, le staff administratif fait preuve d’une assiduité surprenante.

Au point  où des observateurs essayent d’expliquer ce retour massif par le dernier mouvement de redéploiement du personnel par le ministre des Enseignements secondaires. «Plusieurs chefs d’établissement ont été relevés de leurs fonctions et les autres se mettent sur leurs gardes», explique un inspecteur pédagogique régional au Nord-Ouest.

En pleine rentrée scolaire, Bamenda a continué hier, d’afficher la physionomie d’une ville fantôme : marchés fermés et circulation routière au ralenti. 

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