Université de Yaoundé I : Retour triomphal de la chorale
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Après une semaine passée à faire valoir leur talent en Italie, sur fond de rumeur de fugues, ces étudiants sont revenus au complet.

16 mars 2017. Une équipe de la chorale de l’université de Yaoundé I quitte le Cameroun sur invitation du président de l’Italie Sergio Mattarella. Elle fait partie de la délégation camerounaise qui se rend dans ce pays, à la faveur de la visite d’Etat du président de la République. Quelques  jours seulement après son arrivée en terre italienne, des informations relayées par les réseaux sociaux évoquent des cas de fugues.

Même si les  informateurs ne s’accordent pas sur le nombre exact des fugueurs (13 et 23, ndlr), ils affirment néanmoins que la délégation de 50 choristes a diminué. Pour confirmer ou infirmer la rumeur, rendez-vous est alors pris pour le 23 mars, jour de retour de « The Glorious Voices ». L’administration de l’université de Yaoundé I qui dément  tout cas de fugue, réserve un accueil atypique à ses « ambassadeurs. »

Il faut se rendre à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen où ces étudiants sont annoncés à 23h55. Pour ce retour triomphal, fanfare, fan club et majorettes ont été mis à contribution. Restés à l’extérieur du grand hall, ils ont rythmé l’attente de chants et de pas de danses cadencés au grand bonheur de quelques voyageurs. Certains se sont même arrêtés pour danser et immortaliser la scène. A la salle d’attente, des administrateurs de Yaoundé I ont déjà pris place. Entre autres, le vice-recteur chargé de la coopération, Emmanuel Tonye et le secrétaire général Jean Emmanuel Pondi, mine très détendue et costumes des grands jours. Les uns à côté des autres, ils attendent de serrer la main à ces étudiants partis 50… et revenus au complet.

« The Glorious Voices » signale enfin son arrivée en faisant résonner « Mbolo » de George Seba. Malgré les valises, ils trouvent néanmoins un moyen de se jeter dans les bras de la délégation venue les accueillir. Ce soir-là, pas de protocole. Les retrouvailles sont émouvantes. Les poignées de mains tout comme les accolades sont chaleureuses et conviviales. « Nous sommes tous là. Personne n’a fui », lance un choriste en brandissant le drapeau du Cameroun. « Rien de mal ne s’est passé et personne n’a eu l’idée de fuir. Nous sommes revenus 50 comme au départ », affirme la vice-présidente de la chorale, Esther Nkeh.

« Nous avons eu des opportunités de fuir mais ne l’avons pas fait. Nous sommes allés en Italie représenter notre pays et nous avons choisi de le faire  avec beaucoup de dignité », ajoute le président de la chorale Kenneth Tabit Tabot. Même discours chez le vice-recteur chargé de la coopération. « L’université de Yaoundé I est fier de sa chorale qui après son séjour en Italie, a eu à se produire devant deux chefs d’Etat. Vous êtes là pour constater qu’ils sont partis 50 et  qu’ils sont revenus 50».

Il faut néanmoins signaler que des mesures ont été prises pour éviter toute fugue. En quittant le pays apprend-on, ces 50 étudiants ont tous « prêté serment », assurant ainsi de revenir. En terre italienne, les passeports étaient entre les mains de l’ambassade. Ils auront de temps en temps à leurs côtés l’ambassadrice d’Italie au Cameroun Samuela Isopi qui viendra implicitement les dissuader de fuguer en leur promettant des visas s’ils souhaitaient poursuivre leurs études en Italie. En plus, ils rencontreront de nombreuses universités qui leur donneront tous les canevas à suivre pour  l’obtention d’une bourse. Raison de plus de ne pas fuir et de revenir en Italie dans la peau de « boursier». En somme, ce fut une belle évasion en terre italienne.

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