Mode : La chaine de cheville est de retour
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Pourtant appréciée par la gent féminine, le port de ce bijou soulève de multiples controverses.

C’est le premier accessoire qu’elle pense mettre lorsqu’elle se prépare pour une sortie. D’ailleurs, elle ne s’en sépare presque jamais. Christine Olinga et sa chaine de cheville (communément appelé chevillère), c’est une histoire d’amour. « La chevillière est un accessoire de mode. Je la mets comme je porte une paire de boucles. Lorsque j’ai une sandale, mon pied est plus lumineux.

C’est sexy », renchérit-elle. Christine n’est pas seule à arborer ce bijou. Considéré comme un accessoire de mode à part entière, les jeunes filles évoquent plusieurs raisons pour justifier son utilisation. « J’ai toujours craqué pour les chaînettes de cheville. Elles font partie intégrante de mes tenues. Je la porte systématiquement. C’est une façon à moi de donner une touche de sensualité a mon vestimentaire », explique Sandrine, étudiante à  l’Université de Yaoundé I.

Disponible en argent, en or, en cuir ou encore en laiton, cet accessoire s’adapte à plusieurs styles vestimentaires. « En style responsable ou décontracté, la chaine de cheville s’adapte à tout. Ce bijou donne de l’allure aux jambes et embellit votre style », affirme Mballa Bila, conseiller vestimentaire et responsable d’une bijouterie au quartier Bastos.

Tendance d’un siècle, le port de ce bijou ne fait cependant pas l’unanimité. « Il existe de nombreux préjugés sur les femmes qui portent des chevillères, mais tout cela est faux. C’est juste de l’esthétique, c’est un bijou comme les autres », affirme Esther Amougou, bijoutière. Toutefois, en fonction du pied sur lequel on la porte, les significations divergent. Certains affirment que porter la chaîne à la cheville gauche est signe d’appartenance à l'homosexualité et à droite, l'hétérosexualité ou à la recherche de l’amour ou même d’une aventure.

Un avis partagé par les experts. « S’il s’agit vraiment de l’esthétique, que ce soit l’homme ou la femme, le bijou est beaucoup plus porté vers le haut. Donc, tous ceux qui portent un bijou flexible à la cheville le font pour d’autres raisons », explique Paul Abouna, anthropologue. Pour ce spécialiste, revêtir cet accessoire laisse place à moult interprétations.

« Il y a par exemple la protection. Car, du point de vue des Négro-africains, le pied est la porte d’entrée du corps. Une chaine serait alors un moyen biomédical de lutte contre un sort ou une antenne de communication avec le sacré. Par ailleurs, la chevillière domicilie celui ou celle qui la porte à un genre bien spécifique. Avec des implications au niveau de la sexualité, bien évidement. D’où l’approche homosexuelle, bisexuelle et lesbienne que confère ce bijou à ceux ou celles qui l’arborent »,  analyse Paul Abouna.

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