Cameroun, COMMUNICATION, FERMETURE DE NGANGTE F.M : PAS DE FUMEE SANS FEU !
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Cameroun, Communication, Fermeture De Ngangte F.m : Pas De Fumee Sans Feu ! :: Cameroon

Après les subventions et financements multiformes apportés à Radio Medumba par Célestine Ketcha Courtès, les responsables de cette radio lui font la peau ; La création de Nganté FM n’est pas la bienvenue …Il est question d’imposer aux populations une seule radio. Une manière pour le clan Niat de s’opposer via le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary à la diffusion des informations vraies, plurielles et objectives dans le département du Ndé.

Suivant la loi 2015/007 du 20 Avril 2015 régissant l’activité audiovisuelle au Cameroun, il est clair à l’article 5 que ; les activités audiovisuelles doivent respecter les principes fondamentaux, notamment : - l’ordre publique et les bonnes mœurs ; - les exigences de la défense nationale ; - la forme républicaine, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Etat, ainsi que les principes démocratique régissant la république ; - la dignité de la personne humaine ; - le pluralisme de l’expression des courants de pensées et d’opinions; - le Bilinguisme ; - l’égalité des citoyens et la non discrimination. Face à cette loi, il est difficile de dire avec exactitude où se trouve le problème fondamental de la radio Ngangté FM fermée par le préfet du Ndé ce 13 février sur instruction du ministre en charge de la communication.

LA DESINFORMATION STRATESIQUE…

« Il faut respecter la distance légale entre deux centres de diffusion … Ngangté FM n’a pas de dossier au ministère … C’est la radio de Célestine Ketcha Courtès et non celle de la Commune … » voilà autant de déclarations utilisées par les ennemis de la paix et du progrès social, les catalyseurs de la division et promoteurs du sous-développement, dans le but de désinformer les populations et laisser croire que la république se porte bien. C’est en tout cas l’information générale qui a été mise à la disposition des populations alors que la vérité est ailleurs. . .

AU COMMENCEMENT …

Selon des sources à notre disposition, c’est avec beaucoup de douleur que se déroule la mise en place de la radio Ngangté FM. A l’origine, le conseil municipal de la commune de Bangangté en session ordinaire du 18 décembre 2015, vu les recommandations du comité Communal de l’Eau et de l’Assainissement (CCEA) portant sensibilisation des usagers de l’eau et de l’assainissement, adopte à l’unanimité dans sa séance une délibération autorisant le Maire à mettre en place « une Radio Communautaire, apolitique et non tribale chargée d’informer, de sensibiliser, de divertir, d’éduquer, de promouvoir la culture du terroir ». C’est le début du film … La délibération soumise à l’approbation du préfet Ebelle Ernest prendra trois mois, alors que les autres délibérations issues du même conseil n’auront pas de problème. C’est enfin le 14 mars 2016, que cette délibération autorisant le maire à créer une radio communautaire obtient le « ok » du préfet du Ndé, avec naturellement un peu de gymnastique. La délibération est ampliée au MINATD, au MINCOM, au gouverneur de l’Ouest, et au préfet du Ndé.

LA CREATION …

Suivant les dispositions de la loi N°90/052 du 19 décembre 1990 relative à la liberté de communication sociale et son décret d’application N°2000/158 du 03 avril 2000, et par la loi N°2015/007 du 20 avril 2015 régissant l’activité audiovisuelle au Cameroun, le maire Célestine Ketcha, au nom du conseil municipal, monte alors un dossier complet de demande de licence, de création et d’exploitation d’une radio communautaire conformément à la réglementation en vigueur. Dans le souci de bien faire et surtout de respecter les règles de l’art, le montage du dossier du dossier de Ngangte FM, dure plus de 06mois. C’est le 14 Octobre 2016 que la commune verse au trésor public la somme de Cinq cent mille francs contre quittance, suivant les dispositions légales. Le dossier complet est alors déposé au ministère de la communication contre décharge le 28 Octobre 2016. Jusqu’ici tout se passe bien et les responsables rencontrés au ministère de la communication apprécient la qualité du dossier et félicitent ceux qui l’ont monté. Désormais il est clair que suivant le principe de tolérance administrative appliqué au Cameroun, Ngangte FM, peut se mettre en place …Mais alors il se pose un problème. Le budget de la commune n’est pas prêt à supporter un investissement de ce genre en cette fin d’année 2016.

LE FINANCEMENT

On peut dire sans risque de se tromper que la commune de Bangangté n’a déboursé aucun franc pour la mise en place des studios de cette radio. Ngangte FM a plutôt coûté plusieurs millions de francs CFA, aux contribuables français. En effet, au début du mois Décembre 2016, Célestine Ketcha Courtès réussi à défendre le projet auprès de ses partenaires ayant une attention pour les projets réalisés à Bangangté dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement. Vu l’objectif et les missions de cette radio, L’AIMF, s’engage à offrir du matériel de production et de diffusion à la commune de Bangangté. Chose qui se réalise le 17 décembre 2016. Le matériel reçu par la commune de Bangangté est aussi installé et la phase d’essai commence le 20 Décembre avec en ligne le repérage du signal, des tests de brouillage, et la stabilité du matériel. Cinq jours après, les essais sont favorables, et Ngangté FM est calée sur la fréquence 92.7 Mhz en FM. Contre toute attente la fumée envahie le Ndé… Il se dit « que la radio Ngangté brouille les ondes de radio medumba, il se raconte que Ngangté FM n’est pas en règle avec la loi, aussi que la distance entre deux stations n’est pas respectée… ». C’est le début d’un Film.

Sur le chemin du Calvaire…

C’est le chemin de croix de Ngangte FM qui commence. Célestine Ketcha courtès est reçue à Yaoundé par ISSA TCHIROMA BAKARY ministre de la Communication. Notre source nous rassure que c’était le 26 décembre 2016 un jour férié ; Le Mincom invitera Célestine Ketcha Courtès à enterrer le projet de radio communautaire qui est pourtant bien vivant. Mais trop tard … Car selon le Maire de Bangangté, il ne s’agit pas de sa volonté, mais des vœux des populations de sa communes portés par les conseillers municipaux à travers une délibération elle-même approuvée par le préfet du Ndé ; Aussi l’international à travers l’AIMF a marqué son adhésion en offrant du matériel. Le problème de brouillage de radio Medumba est alors évoqué, et le maire de Bangangté surprend le ministre en l’informant que la radio Medumba est en panne depuis près d’un an. Une réunion de confrontation relative au dossier de Ngangte FM, est alors organisée le 27 Décembre 2016, en présence de l’inspecteur général du Mincom félix ZOGO, le directeur de l’ingénierie mr KABA, le maire Courtès et son consultant Shialé NAGHA. A cette séance de travail il est reconnu que le dossier de Ngangte FM, est complet et recevable, et que les problèmes de distance entre deux stations , le problème de brouillage et autres ne sont pas recevables. Selon notre source, cette séance de travail avait véritablement embarrassée les responsables du ministère de la communication, qui n’avait pas pu présenter une disposition légale pouvant fermer la radio Ngangté FM.

LA CROIX SE FIXE.

Quelques jours après la radio MEDUMBA, qui avait pratiquement passée plus d’un an sans diffusion stable, reçoit du matériel neuf… Selon des indiscrétions, c’est une dotation du ministère de la communication, en appuie à la radio de Marcel Niat NJIFENJI. Contre toute attente, Le 04 Janvier ISSA TCHIROMA BAKARY écrit au maire de Bangangté : « …je voudrais vous faire connaître que votre dossier est recevable, car comportant toutes les pièces exigibles et qu’il sera soumis au comité interministériel chargé de l’examen des dossiers de licence… », Ensuite il dit «… je vous invite à ne procéder à aucune diffusion de vos programmes dans votre zone de couverture donc le premier point d’émission est la ville de Bangangté… » . Face à cette réaction surprenante du Mincom, le Maire de Bangangté engage un recours gracieux le 05 Janvier 2017, et invite le ministre à revenir sur sa décision quand il est vrai que le dossier est complet, que le comité en charge de la délivrance des licences n’a pas siégé au Cameroun depuis 11 ans , et que en dehors de Canal2, STV, et SWEET FM, toutes les radio et télé au Cameroun fonctionnent sous le régime de la tolérance administrative . Le 13 Fevrier 2017, ISSA TCHIROMA BAKARY, encore de façon surprenante instruit le préfet du Ndé de fermer Ngangté FM « j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir procéder sans délai à la fermeture de NGANTE FM …les promoteurs de ce projet de radio diffusion sonore émettent sans autorisation administrative délivrée par mes soins … ». C’est la crucifixion de Ngangté FM.

A QUAND LA RESSURECTION ?

Les chrétiens savent que la résurrection du Christ a été prédite. Aussi les coups qu’il a reçu peuvent avoir moins de douleurs quand il est vrai qu’il n’a pas été abandonné par son père, enfin ce n’est un secret pour personne qu’il est ressuscité parce qu’il était Dieu. Voila une radio créée par la commune à la demande des populations. Faut-il rappeler que les conseillers municipaux de cette radio sont tous du RDPC ? Le ministre de la communication n’a jusqu’ici présenté aucune raison officielle pour laquelle il ne veut pas de Ngangte FM. Au moment où nous entrons sur presse, le procès verbal de scellés n’est toujours pas délivré. C’est pratiquement la première fois au Cameroun, qu’une radio qui a un dossier complet est exclue du principe de tolérance administrative. Le film des évènements, et les faits laissent croire que le malheur de Ngangté FM, vient de radio Medumba… Et quand ceci sera établi, on pourra donc dire qu’il s’agit du fouet du patriarche. Comment penser alors à une résurrection quand c’est le père qui tient le fouet ? Si Jésus avait été lâché par son père il ne serait pas ressuscité. La présente situation ne laisse un espoir de résurrection de Ngantgté FM que si au dessus du père qui fouette, il ya un père qui décide.

A L’origine … ET APRES…

Différemment de ce qui se dit dans le Ndé, la radio Ngangté FM, n’est pas une concurrente pour la radio Medumba, qui est la radio départementale, avec pour but principale la promotion de la langue, de la culture et du patrimoine Medumba. Ngangté FM quant à elle est une radio communale avec pour mission principale la valorisation des missions de service publique de la mairie, la communication stratégique autour des projets issus de la coopération, la promotion du secteur agricole, du petit élevage, de l’emploi local, et naturellement le divertissement des populations.

Tout était bien au départ …

LES Il nous a été prouvé que la Radio Medumba a régulièrement été subventionnée par la commune de Bangangté pour son fonctionnement et que le dernier appui déchargé pour cette radio date de décembre 2016. Comment donc comprendre l’acharnement des responsables de cette radio contre une radio qui vient apporter sa pierre au développement de Bangangté ? Les informations à notre disposition confirment qu’un certain NJIKE, attaché au cabinet du président du sénat, était régulier au ministère de la communication jusqu’à la fermeture de Ngangté FM ; Aussi il nous revient qu’il a été surpris dans le bureau du directeur de l’ingénierie pour « Ngangté FM ». Comment comprendre que les protagonistes sont tous du RDPC ? Le temps passe, le ciel s’éclaircit, et il est peut être visible que le RDPC ne pourra pas assumer ses chantiers. Car il faut le dire seule une autre délibération du conseil municipal pourra ordonner le maire à dissoudre la radio. Bien que fermée, la radio est vivante, et si le problème est celui des lions du RDPC, vivement, que le SDF, ou le MRC, accède à la mairie, et met en place ce projet qui a déjà une délibération en bonne et due forme … L’histoire retiendra que c’est une délibération des conseillers RDPC de 2015 qui a autorisé la création de la radio, mais comme il se dit au Cameroun et dans le Ndé « merci pour ce que vous avez fait, laissez la place aux autres ».

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