Dénonciation : Des juges au tribunal de la Conac
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Charles Kelodjou, ex-ingénieur mécanicien à la Société de fabrication des matériaux de construction (Sofamac) de Yaoundé, dans un brûlot adressé au président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), dénonce la corruption des juges de la Cour d’appel du Centre.

Le 03 janvier 2017, dans le courrier du président de la Conac, Dieudonné Massi Gams, se trouvait une demande d’ouverture d’enquête concernant les juges L.B. et M.Z.N., pour corruption et discrimination dans l’application de la loi et intelligence avec le milliardaire Fokou, dans l’affaire harles  Kélodjou contre Sofamac. Charles Kélodjou a également sollicité l’annulation de l’arrêt no172/Soc du 23 novembre 2016, rendu par la Cour d’appel du Centre et demande d’intervention pour l’annulation de cet arrêt.

Ce dernier, abusé et escroqué, a décidé de saisir, pour étaler au grand jour, la gigantesque mafia économique qu’entretient le Président directeur  (Pdg) du groupe Fokou et les deux juges de la Cour. Dans ce document, apprend-on, il dénonce depuis 2014 « la suprématie de l’argent sur la loi », la  justice « à deux vitesses » au Cameroun, les plaintes en justice devenues des fonds de commerce des juges, et la manipulation de ces juges par le milliardaire Bernard Fokou. Pour ce qui est reproché à l’un de ces magistrats, « il aurait refusé d’appliquer le barème relatif à l’indemnité de préavis et de licenciement, il aurait également vidé son contenu pour plaire à l’homme d’affaire et l’industriel camerounais Bernard Fokou, et bénéficier de sa largesse ».

Procès engagé depuis 2009

Charles Kelodjou a été victime d'un accident de travail en 2001. Sept ans plus tard, il se dit fatigué d’arpenter les couloirs des cabinets d'avocats et des salles de rédaction, avec des béquilles, au regard de la sourde oreille des pouvoirs publics. L’affaire étant entre les mains de la justice depuis 2009. Avec lui, un ensemble de documents parmi lesquels une « demande d'intervention » à l'adresse du président de la Cour d’appel du Centre, du Procureur général près la Cour d’appel du Centre, du Premier ministre, Philémon Yang, du ministre de la Justice, Laurent Esso, et des magistrats du tribunal de grande instance du Mfoundi.

En effet, l'origine de ses malheurs, clame-t-il, vient de cette société dans laquelle il a travaillé pendant plus de cinq ans avant d'être « honteusement » remercié. Il accuse aujourd’hui son employeur de licenciement abusif, d’escroquerie, de fraude fiscale et douanière et comptable, du détournement de ses cotisations Cnps et d’abus illicites de salaires de plus de 20 millions de FCFA, alors que « la Sofamac était passée aux aveux complets le 21 mars 2016 », lors de l’enquête sociale. Jusqu’où ira la Conac ? Affaire à suivre

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