Reprise des cours : Maigre moisson pour le Premier Ministre
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Une semaine après le passage du Chef du gouvernement, les élèves ne courent pas vers les établissements scolaires.

Qu’est allé faire Philemon Yang et sa délégation pendant une semaine entière dans la région du Nord Ouest ? En l’absence d’un communiqué officiel rendant compte du périple qu’il a effectué ainsi que des nombreuses consultations faites, les commentaires vont bon train. Dans l’ensemble et au regard de la tournure des événements qui reste inchangée, les observateurs parlent d’un nouvel échec. Hier lundi, 13 mars 2017, le scénario était identique dans la ville de Bamenda et ses environs. Ville morte, école réservée aux francophones, etc.

Ceux qui sont sortis tôt ont pu se rendre au travail, comme d’habitude avant que la ville ne se grippe. Les marchés sont ouverts mais on ne voit pas les commerçants. Au cours de la semaine et conformément à son calendrier, Philemon Yang a parcouru tous les sept départements de cette région. Du lundi 6 au vendredi 10 mars 2017, il a été dans des localités de la Mezam, de la Menchum, du Boyo, de la Momo, du Ngo-Ketunjia, du Donga-Mantung et du Bui.

A quoi a donc servi le dialogue avec les représentants des syndicats d’enseignants, les chefs d'établissements scolaires, les parents d'élèves, les chefs religieux, les autorités locales et les autres forces vives ? Dans les milieux de l’éducation, cette visite de travail du Premier Ministre était assimilée à la tournée de tous les espoirs. Un dernier combat pour la reprise des enseignements, au lendemain de la prorogation des délais d’inscription par le Gce Board. Aussi bien à Bamenda que dans les autres localités où il s’est rendu, le malentendu est venu de l’occultation par le gouvernement des menaces personnalisées qui pèsent sur certains acteurs et des enfants qui se rendent à l’école.

Beaucoup veulent que l’école ouvre mais ont peur des enlèvements. Quelques courageux affirment contenir une grande peur lorsque les enfants sont au lycée. Certains ont été bastonnés sur le chemin de l’école, par des inconnus qui jaillissent du champ.

Comités de vigilance

Le Pm a sommé les promoteurs d’établissements d’ouvrir les portes, feignant d’ignorer que ces locaux risquent d’être incendiés. En plus, les bailleurs qui demandent aux locataires de tout faire pour ne pas compromettre leur patrimoine. Le véhicule incendié d’un censeur du lycée bilingue de Bamenda, le feu aux lycées bilingues de Nitop III, d’Atiela, de Wum, de Mbengwi, au Cenajes de Bamenda et sur un bâtiment de la faculté de médecine de l’Université de Bamenda renseignent sur les méthodes des grévistes.

Même si on note un afflux des enseignants qui postulent pour la correction du Gce. Accusés d’être les complices des grévistes, quelques prêtres de la province éccelésiastique de Bamenda ont ce week-end suscité la colère de leurs fidèles, en leur demandant à la fin des offices religieux de renvoyer les enfants à l’école. « Ils ont le droit de contrôler notre foi, pas nos convictions politiques », justifie un croyant, très sûr que le mouvement actuel et ses sacrifices font reculer la mal-gouvernance à la tête du pays. La résistance est grande.

Jusqu’en fin de semaine dernière, le Progressive Comprehensive High School de Mankon n’avait pointé que 583 candidats pour la session 2017 du Gce. Soit 13% des 4.800 inscrits de 2016. Le Pm a indiqué que le calendrier scolaire pourrait être réaménagé, à condition que les populations comme ailleurs mettent sur pied des comités de vigilance, pour dénoncer les fauteurs de troubles.

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