Démarche : Le bilan du Pm dans le Nord-Ouest
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Le retour des élèves en classe a été le principal engagement qu’a obtenu Philémon Yang, lors la tournée qu’il a effectuée dans sa région natale.

Le Premier ministre qui vient d’effectuer un périple d’une semaine dans sa région natale du Nord-ouest, a sollicité à chaque escale trois engagements principaux des populations locales : la reprise des activités avec une cessation complète des villes mortes, le retour des élèves dans les salles de classes, et une volonté de la population à soutenir le chef de l’Etat.

Leaders de la société civile, fons du Nordouest et les autres leaders qui ont pris la parole à chacune des rencontres organisées par le Pm, ont rappelé la nécessité d’un retour de tous les enfants dans les salles de classes. Visiblement, tous ne sont pas du même avis. C’est ainsi que loin des propos, la réalité a parfois été différente. L’affluence dans les salles de classe a par endroits gagné certes en quantité, sans toutefois atteindre l’effectif espéré.

A côté, des scènes de violences ont aussitôt remis la peur en prime. On peut citer des salles de classes, des salles de cours pour étudiants incendiées, et le cas du véhicule du censeur Takou du lycée Bilingue de Ntamulung qui a été complètement consumé. Du coup, plusieurs enseignants traînent les pas pour rejoindre les salles de classes. Ceux qui s’y hasardent veillent à mettre en sécurité leurs véhicules et leurs biens importants.

On attendait aussi la fin des villes mortes. Aucune promesse n’a été donnée sur ce point. Et comme la parole n’était pas donnée à ceux qui mènent la revendication sur le terrain, c’est par endroits, des banderoles, des graffitis et des écriteaux sur des bouts de papiers, de cartons, qui permettaient à ces derniers, d’exprimer leurs conditions. La libération des personnes incarcérées, revenait comme préalable. Le premier ministre, s’y opposait à chaque fois. Si le premier ministre Philémon Yang a condamné « les villes mortes qui n’ont jusqu’à présent rien apporté au nordouest », il a aussi décrié «l’action des vandales qui détruisent les édifices publics».

C’est un fon du nord-ouest, qui pense que ceux qu’il faut maintenant convaincre ce ne sont plus les autorités traditionnelles et politiques «Il faut voir du côté des religieux où le sujet est devenu un fonds de commerce. C’est cette cible là qu’il faut toucher » explique ce chef traditionnel installé à Bamenda. D’après lui, «depuis le mémorandum des évêques anglophones, le clergé a pris position. Dans leurs discours, les prêtres catholiques du Nord-Ouest et des prédicateurs d’autres églises de la région, clament ouvertement qu’il est mal placé de condamner ceux qui ont détruit quelques biens publics alors qu’on laisse en liberté ceux qui détruisent toute la fortune du pays dans quelques bureaux publics làbas à Yaoundé.

Détruire un bien public est toléré comme délit moindre. Pour eux, il faut trouver les solutions durables à la crise anglophone avant que les élèves  regagnent les salles de classe.» Si les lycées et quelques établissements laïcs ont ouverts leurs portes lors du passage du premier ministre, les  établissements confessionnels restent en majorité fermés.

La population est aussi hostile à la sollicitation du premier ministre qui voudrait qu’un  soutien soit donné au gouvernement et au chef de l’Etat. «La population souffre et a besoin de vivre. Avec cette crise, les moyens de survie sont plus  difficiles actuellement. Même les jours ouvrables, pour avoir des sous afin d’aller acheter de quoi manger, n’est plus évident» s’est exprimé un  fon, pour présenter la situation de sa population.

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