Belgique- Cameroun- Diaspora : Commémoration de la 9ième semaine des martyrs du Cameroun à Bruxelles sous haute protection policière
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Belgique- Cameroun- Diaspora : Commémoration de la 9ième semaine des martyrs du Cameroun à Bruxelles sous haute protection policière :: BELGIUM

Le centre culturel Flamand Piano Fabriek de Bruxelles  transformé en une forteresse ? Telle est la question que se posait le comité d’organisation de la conférence de clôture de la 9ième semaine des martyrs du Cameroun à Bruxelles. 

Pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, la police belge  passe à l’action sans interdire la conférence telle que souhaitée dit-on par l’ambassade du Cameroun qui avait sollicité son aide pour disperser les participants. Ce ne fut pas le cas. Cette police était bien présente en tenue, en civil et a dû quitter les lieux 15mn après le début de la conférence. Reportage.

Le samedi 11 mars dernier  s'est tenu à Bruxelles, capitale des institutions européennes, à l'invitation du Mouvement de février 2008 avec le partenariat du  Code (Collectif des Organisations Démocratiques et patriotiques de la Diaspora Camerounaise), de la Fondation Moumié, de l'Apje (Association Pour la Promotion de la Justice et de l'Education), de SOLIUNI ( Solidarité Universelle), la conférence internationale sur les émeutes de février 2008 au Cameroun

Cette conférence qui clôturait la commémoration de la 9ième semaine des martyrs au Cameroun avait été précédée  le 28 février dernier par la visite des familles des victimes à Douala au Cameroun par une délégation du Mouvement de février 2008 conduite par son représentant local Bertin Tallion Tientcheu.

Il faut aussi souligner que dans cette mouvance, la cérémonie de dépôt de la gerbe de fleurs a elle  aussi eu lieu devant les locaux abritant les services de l’ambassade du Cameroun à Bruxelles le 4 mars dernier.

La conférence en elle-même.

Ce samedi 11 mars à Bruxelles, en trois heures d'intenses échanges entre le public et les intervenants, des participants venus des quatre coins de l'Europe et de l'Afrique ont participé à cette rencontre qui était axée  sur les séquelles des émeutes de février 2008 au Cameroun sur les populations et les risques d'intensification des crises sociales au cameroun. Le thème principal étant « NEUF ANS APRÈS, LE CAMEROUN N’EST PAS NEUF »

Tout commence dans l'après-midi à 14 heures précises. Plusieurs camerounais et amis du Cameroun vivant à l'étranger se retrouvent au Centre culturel Flamand Pianofabriek à Bruxelles. 

Il est précisément 15h quand l'ambiance est aux retrouvailles dans la salle des travaux. 

On retrouve parmi les participants, les Camerounais venus de Liège, Namur, Louvain la-neuve, les amis du Cameroun venus du  Grand-Duché de Luxembourg de l'Allemagne, de la France. Plusieurs autres Camerounais exilés depuis des lustres sans oublier les associations et invités  d’origines congolaises, sénégalaises  sont venus donner de leur contribution au bon déroulement des travaux. 

La journée commence par les interventions de Enoh Meyomesse de l'Allemagne, de Delphine Fouda de Colmar en France, de Thierry Amougou de la Belgique. Une très forte émotion s'est emparée de l'assistance lorsque les différents intervenants après leurs exposés sont arrivés sur la conclusion selon laquelle, le Cameroun demeure sur un volcan non éteint dont les "mouvements sismiques" risqueraient de tout ravager sur son passage si rien n'est fait par le pouvoir en place au Cameroun pour répondre aux exigences élémentaires du peuple camerounais

Plusieurs associations et de représentations des organisations de la société civile et politiques africaines ont répondu par leur promptitude à l'invitation. Tous se sont interrogés sur le rôle de la diaspora dans la problématique du changement de régime au Cameroun. 

Le constat est clair : Il y a encore beaucoup à faire dans plusieurs Etats africains.

Selon Delphine Fouda, la crise sociale qui s'installe dans plusieurs pays africains dont le Cameroun en particulier est  la résultante de l'incompétence des régimes actuels hostiles au changement véritable. Idem pour madame Juliette Fouda Ondoua, venue de Nantes et qui pense que le Cameroun vit depuis des années dans la tourmente d'une démocratisation âprement négociée entre les différents acteurs sociaux, et dont les effets effilochent inlassablement son tissu économique et de surcroît menace son unité sociopolitique. 

L'essentiel de la journée du 11 mars  était concentré dans la recherche à travers des différents thèmes débattus dans la recherche d'actions à entreprendre. Que peut gagner le Cameroun si un dialogue franc s'installe entre nos dirigeants et le peuple ?

Il importe davantage de puiser en nous toute l'énergie nécessaire pour jeter les bases d'un nouveau départ répond l'historien, écrivain Enoh Meyomesse. Il faudra aussi penser à une indemnisation de toutes les victimes des différentes crises sociales au Cameroun pense, John Ekema, un compatriote camerounais d'expression anglaise. Idée que partage les membres du Mouvement de février 2008 qui depuis des années exige sans cesse que l'Etat du Cameroun puisse indemniser les victimes des émeutes de février 2008 et aujourd'hui les victimes de la crise anglophone au Cameroun. C'est en cela que la conférence s'y est attelée. 

Que retenir de cette conférence ? 

L'on retiendra en substance que cette rencontre à la fois riche en enseignements et en information restera gravée dans l’histoire du Cameroun avec pour corollaire la prise de conscience des progressistes  Camerounais. 

Autre fait majeur du jour, initialement annoncée par l'asbl Solidarité Universelle, partenaire à cette conférence, l'écrivain historien et politicien a solennellement reçu des mains de Eric Nguemaleu, le Prix Soliuni 2016 qui récompense chaque année des personnalités qui se sont fait remarquer par leurs activités en faveur de la paix, de la culture et de la lutte pour plus de justice sociale et d'équité en Afrique et ailleurs.

Selon Eric Nguemaleu, administrateur et président, sur la vingtaine de propositions reçues par le comité d'éthique de l'asbl Soliuni depuis  12 mois, Monsieur Enoh Meyomesse a été choisi par le jury. 

Le débat s'est achevé ce samedi soir à une heure tardive par une réunion à huis clos des organisateurs et parrains.

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