Réfugiés nigérians au Cameroun : Les retours volontaires mieux encadrés
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Réfugiés nigérians au Cameroun : Les retours volontaires mieux encadrés :: CAMEROON

Le processus de rapatriement désormais régi par un accord tripartite entre le Cameroun, le Nigeria et le HCR, signé hier à Yaoundé.

85  000  réfugiés  nigérians  qui  vivent en  terre  camerounaise,  à  cause  des exactions  de  Boko  Haram dans le Nord-Est du Nigéria, peuvent, s’ils le désirent, regagner leur pays. L’encadrement de ce processus de rapatriement est désormais assuré  par  un  cadre  juridique qui lie le  Cameroun, le Nigeria et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Cet accord tripartite  a  été  signé  hier  à Yaoundé, par le ministre camerounais de l’Administration territoriale  et  de  la  Décentralisation  (MINATD),  René Emmanuel  Sadi,  le  ministre nigérian  de  l’Intérieur,  Abdulrahman  Bello  Dambazau et  le  représentant  du  HCR-Cameroun,  Kouassi  Lazare Etien.  

Le document officiellement signé  hier  est  l’aboutissement d’un processus de négociation  engagé  en  septembre dernier entre le Cameroun et la République fédérale du Nigeria. Dans cette logique, une enquête du HCR menée au camp de Minawao dans l’Extrême-Nord en septembre  2016,  a  permis  de recueillir  les  intentions  des réfugiés nigérians.

En effet, «  sur  un  échantillon  représentatif de 9 300 personnes, 71% ont exprimé leur intention  de  rentrer  dans  leurs zones  d’origine  dès  que  la situation  le  permettra  »,  a confié Kouassi Lazare Etien.

L’accord régit donc ce retour libre  et  volontaire.  Et  «  sa signature  ne  signifie  point que  ces  réfugiés  sont  désormais  contraints  de  regagner leur pays d’origine parce que certains d’entre eux ont opté  pour  cette  solution  », a précisé le représentant du HCR-Cameroun.  En  outre,  il est  aussi  ressorti  de  cette enquête que ces personnes souhaitent avoir des garanties pour leur prise de décision. Au rang de celles-ci,  le fonctionnement effectif des organes administratifs, le besoin de renforcement des infrastructures sociales, le renforcement des  dispositifs de sécurité dans leur zone d’origine, entre autres.  

Du  reste,  cette  signature, s’est réjoui le ministre nigérian de l’Intérieur, est le signe d’une  conviction  réelle  en vue de l’encadrement de ces  individus meurtris, de ces familles  désarticulées.  Le  MINATD, René Emmanuel Sadi, a vu en cet engagement un indicateur  que  Boko  Haram a été  considérablement détruit  par  les  forces  de  défense. Toutefois, le ministre Sadi en a appelé à une vigilance  de  tous  les  instants pour   anéantir  cette  secte barbare .

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