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© Cameroon Tribune : Grégoire DJARMAILA
- 01 Mar 2017 14:56:53
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Cameroun : Ni paradis, ni enfer :: CAMEROON
Depuis le déclenchement de la guerre contre la secte terroriste Boko Haram, le Cameroun est devenu visiblement un « bon client » pour les organisations non gouvernementales dont la réputation semble s’apprécier à l’aune des rapports accablants. Le dernier rapport d’Amnesty international ne déroge pas à la tradition que cette ONG s’est forgée pour s’attirer une bonne publicité auprès de l’opinion internationale.
Au regard de la récurrence des thématiques qui fondent la raison d’être de cette organisation, il est loisible de se demander si finalement les droits des agresseurs ne priment pas sur ceux des victimes. A la lecture du dernier rapport, on résiste mal à la tentation de se demander qui, de Boko Haram ou des forces armées camerounaises, fait le plus de victimes. Dans cette guerre où l’ennemi avance à visage masqué, le Cameroun paie un lourd tribut. Les forces de défense et de sécurité y ont perdu nombre de leurs valeureux et vaillants éléments.
Le nombre de victimes civiles est incalculable. Or, très souvent, les rapports d’Amnesty International ignorent superbement les agressions dont sont régulièrement l’objet les forces de défense et de sécurité de la part des terroristes. Ces rapports qui ne sont pas certainement des saintes écritures semblent plutôt minimiser les exactions des djihadistes.
Confronté comme plusieurs pays du monde au péril terroriste, le Cameroun mène une guerre contre la nébuleuse non seulement pour protéger ses populations mais aussi pour défendre l’intégrité de son territoire. La menace terroriste oblige les Etats à prendre des mesures exceptionnelles. Malgré le lourd préjudice que le Cameroun subit dans cette guerre, le gouvernement camerounais n’a pas épuisé toute la panoplie des mesures exceptionnelles comme c’est le cas dans certains pays cités souvent en exemple.
Sans aucune exagération, les forces de défense et de sécurité camerounaises sont régulièrement citées en exemple pour leur professionnalisme, leur savoir-faire et leur savoir-être dans la conduite des opérations de maintien de la paix en Afrique et dans le reste du monde. Les cours sur le droit international humanitaire et les droits de l’homme
Par ailleurs, le Cameroun n’est certainement pas un paradis en ce qui concerne la situation carcérale qui reste une préoccupation constante des pouvoirs publics. La surpopulation carcérale, triste réalité dans la plupart des pays est une problématique régulièrement adressée par le gouvernement. La révision du code pénal avec l’introduction des peines alternatives, le projet de construction de nouvelles prisons sont autant d’antidotes à cette préoccupation.
Quid de la peine de mort ? Depuis plus de trois décennies, bien que n’ayant pas aboli la peine capitale, le Cameroun n’a procédé à aucune exécution. Ce qui n’est pas le cas dans certaines démocraties dites avancées. Les personnes interpellées chez nous dans le cadre des enquêtes liées à la lutte contre le terrorisme sont déférées devant les juridictions compétentes et bénéficient de toute l’assistance judiciaire que requièrent leurs procès. Le Cameroun n’est donc pas un enfer pour les droits humains comme le laisse croire le rapport d’Amnesty International.
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