Problème anglophone : Des solutions pour sortir de la crise
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La Coacic, plate forme des partis politiques et de la société civile propose, pour sortir de la crise, la réouverture du dialogue et la libération des personnes interpellées.

Le constat fait par la coalition citoyenne pour le peuple (Coacic) est formel. « Avec cette crise anglophone, une menace réelle pèse désormais sur notre vivre ensemble. Au fil des jours, le conflit s’enlise et, comme une maladie mal traitée, crée des résistances. Et cette situation crée des conditions d’une adhésion massive aux thèses séparatistes et indépendantistes ».

C’est le constat fait par cette plate forme de partis politiques, d’organisations de la société civile et des personnalités indépendantes. Réunie en  session extraordinaire le 15 février 2017 en vue de mener une réflexion citoyenne et responsable sur la situation dramatique que vivent les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun, la Coacic a fait des propositions pouvant conduire vers une sortie de crise.

Ainsi, à très cour terme, la Coacic recommande « la libération sans condition des personnes arrêtées et le rétablissement de la connexion internet ; la démilitarisation des deux régions concernées ; la publication des résultats de l’enquête sur les violences faites aux étudiants de l’université de Buéa ; la réouverture du dialogue ; la levée du mot d’ordre de grève des villes mortes ». A en croire Bruno Deffo, coordonnateur de la Coacic, des actions doivent également être menées à moyen terme.

Ainsi, d’ici à 2018, cette plateforme propose l’application intégrale de la constitution ; l’organisation des élections régionales telles que prévues par les articles  55 et suivant de la Constitution ; la mise sur pied du Conseil constitutionnel ; la mise sur pied de la Haute cour de justice. A en  croire le vice-président de l’Udc, ce problème anglophone ne se serait pas posé si les dirigeants avaient tiré des leçons des villes mortes de 1990.

«  La décentralisation n’a pas été mise en route. Si elle avait été mise en route, on n’aurait pas eu tous ces problèmes. Si on avait appliqué les résolutions de la tripartite de 1991, on n’en serait pas là. Le Cameroun a un passé, il ne commence pas aujourd’hui. Il faut analyser ce passé pour comprendre que des solutions existent. C’est un blocage, un cadenassage de nos dirigeants qui créent ces problèmes», note Cyrille Sam Baka, d’après qui : « Pour une sortie de crise, nous demandons la convocation d’une conférence institutionnelle qui sera gérée par ces personnalités civiles à  l’intégrité indiscutable, pour débattre de ces problèmes et trouver des solutions ».

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