Le trophée de la Can Gabon 2017 impose un férié à la ville de Douala
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Les populations de la ville de Douala ont réservé un accueil à la hauteur de leur victoire à la 31eme édition de la coupe Africaine des Nations de football Gabon 2017. Auparavant, des veillées d’arme étaient organisées dans les quartiers populaires de Deido, Akwa, Bepanda. Jusqu’au petit matin, on a bu à bouche que veux-tu ? Il fallait le faire.

« Dans un pays ou tout est au rouge. On vit un marasme économique qui asphyxie les familles, le chômage a atteint la cote d’alerte chez les jeunes, les revendications sociopolitiques s’observent ca et là, la dépravation des mœurs a atteint la cote d’alerte. Dans ces conditions, le pays marche par la tête. Heureusement que  les lions indomptables sont arrivés avec cette victoire qui nous redonne l’espoir de vivre » Le vieux Ebongue, ancien footballeur à la retraite est assis au rond point Deido depuis deux heures et demi. Les yeux fixés vers le pont sur le wouri, il attend la caravane du trophée des lions en provenance de Bamenda.

Comme lui, des milliers d’autres personnes : hommes, femmes, jeunes et enfants ont pris d’assaut le rond point, porte d’entrée de la ville de Douala aux premières heures de la journée. Il était difficile de se frayer une place dans ce « square » bouillonnant de monde sous une chaleur accablante. En attendant et pour « tuer le temps » les jeunes se sont occupés au rythme de l’hymne de la victoire des lions « Dans la sauce »

Lorsque, après quatre heures d’attente la caravane s’annonce sur le pont, la foule s’embrase. Douala tout entier va se réveiller, les boutiques et les bureaux vont se fermer, les salles de classe vont se vider. Tout au long de l’itinéraire de la caravane, les populations vont se masser. Du rond point jusqu’à la place de la Besseke on connaitra une euphorie comme on a rarement vu dans cette ville réputée la plus frondeuse du Cameroun. Cela « nous rappelle les obsèques de l’artiste musicien Kotto Bass au cours desquels toute la ville s’était levée pour saluer son immense talent »

Sans doute, à Douala, on a appris à célébrer les talents. Mais cette fois avec un zeste de déception « Nous n’avons pas vu les lions. C’est eux les vrais acteurs. Nous voulions les toucher du doigt. Ce sont nos héros » A la place de la Besseke ou le trophée a été remis au gouverneur, on n’a pas tarit d’éloges pour les champions de Libreville. Malgré tout, Douala a vibré au rythme de la fête. Celle que nous a donnés les lions ce mercredi 23 fevrier. Ils sont les meilleurs.

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