Cameroun, Crise anglophone: les médias dénoncent les pressions des autorités
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Cameroun, Crise Anglophone: Les Médias Dénoncent Les Pressions Des Autorités :: Cameroon

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a dénoncé mardi les pressions des autorités sur les médias dans le traitement des revendications de la minorité anglophone face au pouvoir de Yaoundé.

Le 20 janvier, le Conseil national de la communication (CNC, régulateur des médias) avait menacé de sanctionner les organes de presse diffusant des discours favorables au séparatisme ou au fédéralisme que revendiquent les leaders de cette minorité.

« L’injonction du CNC est une tentative ouverte d’influencer le traitement de l’information par les médias. Les professionnels nulle part ne l’accepteront », a déclaré le président du SNJC, Denis Nkwebo, lors d’une conférence de presse. « Nous avons demandé aux journalistes (…) de traiter des questions de fédéralisme, de traiter des question de sécessionnisme, seulement en faisant largement écho à toutes les opinions sur ces questions ».

« Ce communiqué (du CNC) a des relents politiques parce que lorsqu’on demande aux journalistes, aux médias, de ne pas faire l’apologie du fédéralisme et de la sécession, de ne même pas aborder ces questions-là, c’est une manière de censurer la presse camerounaise », a déclaré Edmond Kamguia, chef du service politique au quotidien « Nouvelle Expression ».

« Or depuis une loi de janvier 1996, la censure est abolie au Cameroun », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la directrice du Réseau des défenseur des droits humains en Afrique centrale (Redhac), Maximilienne Ngo Mbe, a affirmé « que parmi les 25 personnes qui ont été arrêtées, huit jusqu’à présent n’ont pas été retrouvés », lors de cette conférence de presse sur la « crise dans les régions anglophones et le déroulement du procès des contestataires ».

« On demande à l’Etat du Cameroun de publier les noms (et) s’il sont en vie, de nous dire où ils se trouvent », a-t-elle ajouté.

Depuis novembre, la contestation a gagné le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, les deux régions anglophones (sur les dix que compte le pays) traditionnellement frondeuses envers le régime du président Paul Biya.

La minorité anglophone – environ 20% de la population estimée à 22 millions – se dit marginalisée. A la suite des manifestations, le gouvernement a coupé l’internet dans les deux régions.

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