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© Mutations : Blaise Djouokep
- 17 Feb 2017 10:24:48
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CAMEROUN :: La mort d’un individu provoque la liesse populaire à Douala :: CAMEROON
Les populations de Ndogpassi 3 sont sorties hier en masse pour se rassurer de la véracité du décès d’un présumé brigand dénommé Tamo.
A l’entrée de l’église catholique Marie Lumière située à Ndogpassi 3, une foule immense. Hommes, femmes, enfants. Pourtant, ce jeudi, 16 février 2017 n’est pas jour de messe. Les populations qui ne cessent d’arriver devisent. Certains éclatent de rire. Sur le visage de ces personnes, on peut lire de la surprise, de la curiosité ou encore la joie. A côté, deux pick-up de police du commissariat du 14ème arrondissement.
A cet endroit, les véhicules qui circulent sont obligés de ralentir pour ne pas percuter la population venue par centaines. A l’intérieur de l’église, les prêtres disent la messe d’adieu au dénommé Tamo. Dans le temple de Dieu, peu de personnes sont présentes. Certains ne cachent pas leur joie. D’autres personnes ont fermé boutique pour voir d’eux-mêmes la dépouille du dénommé Tamo qui, à en croire les populations, semait la terreur dans le quartier.
«Donc, Tamo est mort ! C’était un grand bandit. Il croyait qu’il n’allait pas mourir ?», s’interroge une dame. Certains se souviennent encore de certaines scènes de terreur semées par le défunt. «Une fois, il est arrivé au G20 (c’est un snack). Il s’est mis à boire et à faire le désordre. Et, quand on est allé appeler les éléments du commissariat le plus proche, ils ont dit au gérant du snack de négocier avec Tamo», raconte un jeune.
«Plusieurs fois, il a été arrêté, mais libéré quelques jours après. Il n’avait pitié de personne. Un jour, il a failli causer un accident et quand le conducteur de l’autre véhicule s’est plaint, il l’a roué de coups de poings. Il tapait même les grands-pères», raconte une dame. Pour beaucoup, Tamo était intouchable.
A en croire les populations, «il pouvait entrer chez toi, prendre ce qu’il voulait. Tu avais beau crier, personne ne venait à ton secours, parce qu’on avait peur de lui. Il dépouillait les gens même en pleine route, sous le regard indifférent des passants», raconte une jeune fille. Les cris de joie des populations avaient déjà commencé la semaine dernière lorsque Tamo a trouvé la mort à la suite d’un accident au rond point Dakar.
Alors qu’il se trouvait sur une moto, il n’a pas survécu au choc avec un camion et a rendu l’âme sur le champ. La police a été déployée aux alentours de l’église et aux alentours du domicile familial pour intervenir en prévision d’un éventuel débordement de la foule.
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