Crise anglophone :  82  Personnes interpelées, 61 en détention  et  31 en  jugement au Tribunal militaire de Yaoundé
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Ces données, sont du gouvernement qui par le biais d’Issa Tchiroma Bakary le ministre de la Communication (Mincom), a fait l’état d’avancement des poursuites judiciaires dans le cadre des remous sociaux de Buea et Bamenda. C’était hier à Yaoundé au cours d’un point de presse.

Face à la presse hier en fin d’après-midi à Yaoundé, le Mincom. Objectif, dresser aux Hommes de média, le bilan de l’action judiciaire à l’encontre des frondeurs de la contestation anglophone. Selon Issa Tchiroma Bakary, 82 personnes avaient été interpelées, 61 encore détenues, 21 élargies, et 31 en instance de jugement au Tribunal militaire de Yaoundé. « L’une des personnes poursuivies, comparaît libre », a-t-il nuancé.

Après le renvoi initial du 1er février, les concernés, ont comparu le 13, avant de se faire congédier par le commissaire du gouvernement, pour répondre cette fois-là, de nombreux et très  graves chefs d’accusation qui leur sont imputés, le 23 mars prochain. En fait, ces accusés, il est entre autres reproché : l’hostilité envers la patrie, apologie du crime, actes de terrorisme, cybercriminalité. Les accusés,  a précisé le Mincom, conformément à la Loi de décembre 2014 réprimant les actes terroristes, risquent la peine de mort. « Au regard de ces accusations, l’on se rend compte qu’aucune des personnes poursuivies, ne l’est pour des motifs de grève », dixit Issa Tchiroma Bakary.

Convoquant l’énonciation de Paul Biya le 10 février à la jeunesse, le Mincom a rappelé le droit qu’a tout citoyen, d’exprimer son opinion sur chaque sujet, et dont de faire une grève pacifique. « Cependant il n’est pas normal qu’on use de menace pour forcer les autres à le faire, encore moins empêcher les autres d’aller à l’école, elle qui constitue un droit fondamental », a-t-il souligné. Et d’ajouter que des personnes poursuivies dans le cadre de la crise anglophone, bénéficient de l’assistance de plus de 100 avocats, dont étrangers, de même qu’elles reçoivent des visites des familles, amis et connaissances.

Réagissant à la critique de la presse locale qui a trouvé suspecte la comparution des personnes accusées au Tribunal militaire de Yaoundé, alors que les faits prétendument  commis ont été enregistrés dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest où existent des tribunaux militaires, Issa Tchiroma a convoqué les textes en vigueur.

« Le Tribunal militaire de Yaoundé est une juridiction à compétence nationale habilitée  à exercer en cas de menace grave. Il en est de même du Tribunal de grande instance de  Yaoundé (Mfoundi, Ndlr), ainsi que du Tcs  (Tribunal criminel spécial, Ndlr), compétent pour connaître des affaires de détournement de deniers publics de 50 millions FCFA et plus », a-t-il argué.

La sortie d’Issa Tchiroma Bakary qui a subtilement menacé les journalistes de s’abstenir de  commenter lesdits procès dans leurs médias, a indiqué que les débats ont été renvoyés au 23 mars prochain, pour production de témoins des deux parties.

En dépit de  la circoncision de son propos, les Hommes de média à qui, (fait inédit) il n’a pas accordé l’occasion de poser une question, sont repartis sceptiques, ayant l’impression d’être des enfants avoir été conviés à  un culte célébré par le pasteur. Eux qui s’étaient quand même aussi préparés à « cuisiner » leur ministre de tutelle ; à ne point le laisser vaincre sans péril.

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