11 février 2017 : L’ombre du général Jacob Kodji plane à l’Extrême-Nord
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Comparativement à l’édition de 2016, les mesures de sécurité post célébration de la fête de la jeunesse ont baissé d’un cran. Alors que l’an dernier, les drones et l’avion militaire avaient été mis à contribution pour effectuer une surveillance de la région depuis les airs. Tel n’a pas été le cas ce 11 février 2017. Il en est de même de la faible mobilisation des populations, au regard des deux tribunes latérales à moitié vides. 

Même la tribune officielle observait le défilé dans un calme plat et une visible anxiété. Comme si les autorités n’ont pas encore fini le deuil du général Kodji Jacob mort dans le crash d’hélicoptère le 22 janvier dernier à Bogo, près de Maroua. «Il assurait le balayage de toute la région pendant toute la journée du 11 février à l’aide de son hélicoptère. Ses éléments sillonnaient depuis les airs les différents lieux de fête et ça rassurait les populations qui pouvaient sortir fêter en toute sécurité. 

Maintenant qu’on n’a plus entendu les vrombissements de l’hélicoptère depuis sa mort, on porte encore la peur dans le ventre», confie discrètement une officier de l’armée. Certains responsables en charge de la sécurité justifient ce relâchement par l’accalmie observée dans l’ensemble de la région et surtout dans les zones frontalières depuis quelques mois. Mais, il n’en demeure pas moins que la présence des forces de défense et de sécurité était très visible. Une sécurité assurée avec diplomatie plutôt qu’avec rigidité comme par le passé. 

Outre la forte présence militaire, même les membres des comités de vigilance ont été mis à contribution pour filtrer les entrées à la place des fêtes à l’aide de détecteurs de métaux. Ce qui a permis aux établissements des trois arrondissements de Maroua et des associations d’offrir au public de Maroua un défilé appréciable et sans anicroche. Finalement, «la fête des enfants» qui n’avait pas drainé grand monde était belle sur l’ensemble de la région. 

Les lieux et moments de grande mobilisation sont souvent ciblés par Boko Haram pour perpétrer des attentats. Pour rappel, le 10 février 2016, un attentat-kamikaze avait réveillé le village Nguétchéwé aux premières heures de la matinée, à la fin d’une veillée mortuaire et faisait huit morts et 40 blessés. De plus, dans la nuit du 9 au 10 février 2016, c’était au tour du village Hidoua, dans le canton de Tourou, de recevoir la visite des assaillants de Boko Haram, qui avaient mis tout le village à sac. Bilan : sept villageois tués. Cette année, il y a eu plus de peur que de mal. 

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