Initiative : Une rue pour « la femme la plus combattive »
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Après la rue Koloko lewis à Bonapriso, Fambou Dagobert à New-Bell….une délibération de la Communauté urbaine vient d’officialiser la rue dénommée « honorable Françoise Foning » de regrettée mémoire. Cette délibération fait suite à une doléance faite depuis le 19 août 2015 par la succession de l’honorable Françoise Foning Née tsogny Nguiazong représentée par salomon tsobgny, fils ainé de la défunte et chef de famille auprès du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.

Désormais la rue No 5.508 allant de la pharmacie Akwa-nord, passant par « axe-lourd Bepanda », Boulangerie de la paix et station Bocom au rond-point Makèpè est dénommée « Rue Françoise Foning ». La plaque commémorative sera érigée aux deux extrémités de ladite rue. Sera également éditée une monographie de la vie et l’œuvre de l’intéressée. Ainsi en a décidé la Communauté urbaine de Douala le 16 décembre 2017.

Après que « les membres de  la commission technique chargée du chantier de dénomination des places et rues de Douala, aient effectué une descente sur le terrain le 11 décembre 2015, ponctuée des échanges, débats, témoignages, auditions, investigations et recherches, ont donné leur avis favorable sur la requête de la famille Tsobgny, adressée au délégué du gouvernement en vue d’obtenir le baptême d’une rue au profit de la regrettée Foning Françoise ».

C’est dans cette perspective, qu’il a été présenté au chef de l’exécutif communautaire, le tableau qui donne des informations sur la vie et l’œuvre de cette illustre personnalité qui a marqué de façon singulière l’histoire tant sur le plan national, international, humain et dont le vécu reste gravé dans la mémoire collective de notre pays. « A Douala, la capitale économique du Cameroun, elle était incontournable. Tout le monde la connaissait. Elle était et demeure un défi pour l’opposition. Françoise Foning ne laissait jamais indifférent. On l’adulait ou on la vouait aux  gémonies ».

Françoise Foning était une femme d’affaires avant d’entrer en politique. « C’est parce qu’elle était déjà célèbre qu’on est venue la chercher pour lui faire faire le saut en politique. Ce devait être en 1960, elle était dans un quartier populaire et une délégation est venue la voir : “ Tu seras présidente de cellule ”, lui a-t-on dit. C’est ainsi qu’elle a commencé à la base, gravi les échelons pour devenir député-maire de Douala 5 », se souvient un patriarche.

Elle n’était pas moins artiste, d’où son surnom de Dalida. L’honorable était avant tout une femme d’affaires qui a réalisé ses rêves de petite employée dans le tourisme, où elle débute en 1966. Pour arrondir ses fins de mois, elle ouvrit parallèlement un restaurant, le New Style. Née en 1949 et décédée le 23 janvier 2015 à la suite d'un accident de circulation sur la route Yaoundé - Bafoussam, Françoise Foning était élite Bafou et maire de la Commune de Douala Vème.

Ses prises de parole et son franc-parler restent dans la mémoire de nombreux Camerounais. Son caractère trempé lui a valu d’être « la femme la plus combative et la plus combattue » du landerneau politique camerounais depuis 1990. Lors des années de braise, elle faisait partie des rares militants du Rdpc à affronter dans le ru e les activistes des « villes mortes » pas seulement à Douala mais également à l’Ouest du pays avec les Pierre Tchanke, Tchouta Mousa, Nyat Njifenji. Des ingénieurs de haut vol à côté de qui elle n’avait même pas le niveau d’une ouvrière. On peut cependant à juste titre que c’est elle qui était l’épée et ‘avant-garde du groupe.

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