REVENDICATIONS ANGlOPHONES : Les ultras du régime montent au créneau
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Il faut « écraser », « tuer », « dératiser ».

Quel est la relation entre Mathias Eric Owona Nguini, Jean jacques Ze et Manasse Aboya ? Aucune en apparence, sauf que ce « trio madjessi » développe depuis quelques temps, une littérature que d’aucuns jugent haineuse contre les activistes anglophones. Un internaute ne s’y est pas trompé qui écrit : « Pour le premier il faut "écraser" les contestataires sous prétexte qu'il s'agit d'une guerre de sécession (guerre qui n'existe que dans leur tête de pyromane). Il va plus loin en préconisant de sévères sanctions contre des enseignants qui refuseraient de s'aligner derrière la position gouvernementale ».

Selon le second, ceux qui choisissent la rue comme moyen de revendication doivent être tués (j'ai honte de préciser qu'il s'agit d'un enseignant d'université) Voilà des pyromanes qui, à travers des expressions comme "écraser" "dératiser "," tuer "," terrorisme "," sécessionnisme", "insurrection", "rébellion " prônent publiquement la barbarie et le massacre et feignent d'ignorer qu'il y aura réaction brutale de la part de ceux qui s'estiment marginalisés depuis plusieurs décennies... Là où il aurait fallu simplement dialoguer en toute humilité camer.be, le régime a opté pour la violence, les tueries, les déportations, les arrestations abusives, le mépris, l'arrogance, la sécession numérique etc. maintenant les positions se radicalisent. »

On l’appelle ‘Meon’. Mathis Eric Owona Nguini dans le civil. Après avoir théorisé sur le 'chantalisme biyaiste', l’universitaire a pris du galon. Monsieur Meon s’avère, à la lumière de la crise anglophone, un défenseur pur et dur du pouvoir, un théoricien de la littérature haineuse. Pas très éloignée des théories des « milles collines ». En cela, il a de qui tenir, son ancien ministre de père ne disait-il pas en son temps : « un bamileké à Etoudi, jamais ! » Owona Nguini n’en dit pas moins.

« Quant aux Partisans de la sortie du Cameroun, d’où qu’ils viennent du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest il faut leur opposer le fait que la souveraineté de la République est non négociable. Les ennemis du régime du Renouveau peuvent toujours vitupérer car impuissants à défaire ledit régime, ils espèrent que le Mouvement de l’Anglophonie Identitaire sera leur arme fatale. Cela est la marque des faibles, des opportunistes et des velléitaires. »

Jean Jacques Ze, journaliste vedette de Vision 4 demande aujourd’hui pardon pour avoir parlé de "dératisation" dans les zones anglophones du Cameroun « Je suis prêt à de nombreux sacrifices pour réparer cette imprudence », déclare le rédacteur en chef de la chaine privée Vision 4 qui, depuis quelques jours subit de sévères critiques de la part d’internautes qui condamnent sa prise de position dans une chronique au journal télévisé.

L’Etat du Cameroun s’est lancé dans une vaste opération d’arrestation de quelques « leaders» de la contestation en zone anglophone, avec notamment l’incarcération des leaders du Consortium des organisations de la société civile anglophone dissout; l’interpellation et la mise aux arrêts de l’avocat général à la Cour suprême, Ayah Paul Abine et celle de Sokem Ngale Mborh, l’un des adjoints du Procureur général près la Cour d’appel du Sud-Ouest à Buea. Aux mépris de la procédure relative à l’arrestation des magistrats.

Pour Jean Jacques Ze qui analysait cette situation dans une chronique au journal télévisé du 27 janvier sur Vision 4, « Il s’agit d’une opération d’anéantissement des réseaux mafieux engagés par le gouvernement pour mettre fin à ces troubles en zone anglophones ».

Le chroniqueur est allé plus loin dans son texte en précisant que « La dératisation qui est en marche aujourd’hui (en zone anglophone, ndlr) n’a pas encore fini de dévoiler tous les secrets de cette affaire». « Ils savent que Yaoundé ne leur accordera jamais l’indépendance. Mais ils font de la surenchère pour revenir au fédéralisme », analyse Manassé Aboya Endong, politologue qui a mis en garde, au risque d’être tués, ceux qui portent leur revendication dans la rue.

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