Lions indomptables : La vie en…rose
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Chacun des joueurs a mis à profit à sa manière, le quartier libre décidé par le sélectionneur, lundi dernier.

C’est comme froid, hostile. Les regards sont accrochés aux portes de l’un des ascenseurs de l’hôtel  Mont  Fébé.  Le  son,  suffit  à faire  bondir  les  curieux.  Ils  sont cachés  comme  dans  les bois…attendant une proie.  Silence  puis… «  ding  »,  ouverture  des  portes.

Hésitation. «  C’est qui ?  », lance une dame. « C’est Fai…c’est Fai » Un  jeune  homme  accourt  téléphone portable actionné. Un sourire, et top. Il est passé à la gauche du  joueur  du  Standard  de  Liège (Belgique).  Il  s’en  sort  avec  sept photos  qu’il  présente  tel  un  trophée.  Fai  Collins,  le  joueur    du Standard Liège accorde un moment à  ses  fans. La  main tendue vers lui,  «  Pâ  Jo  »,  le  président  de Gentile Ladies FC de Bamenda va vers son « fils ».

Echanges entre les deux jusqu’à la sortie. Fai Collins dit  avoir  passé  la  nuit  avec  ses parents,  Eurekia  et  Stephen  Fai. Depuis  hier  matin,  c’est  comme cela. Chacun des 23 joueurs va et vient.  C’est  quartier  libre  jusqu’à une certaine heure chez les champions d’Afrique. Oui, ils commencent à s’y habituer, cette cinquième étoile. Dans  leurs  regards,  elle  a l’air de briller. Y penser 48 heures après  la  finale  de  la  31 e édition de la coupe d’Afrique des nations au Gabon, remplit le regard du capitaine  Benjamin  Moukandjo  de larmes.

« J’ai dormi comme un nouveau-né. Je me suis réveillé à 8h45. Et sur  la  table,  je  me  suis lâché. J’ai  pris  beignet-haricot  au  petit déjeuner. Ça me manquait vraiment », renseigne Frank Boya. Non loin, sa maman, Mariette Sylvie Kontale, silhouette fine, l’attend. Shopping en  perspective  mère-fils  ?  Non. Pas vraiment. « Nous allons faire des tours, rencontrer la famille », confie-t-elle  à  CT.  «  La  mama  », Déborah Nkoulou n’a plus de voix.

Elle est là pour récupérer quelques-unes des  affaires  de  son  époux, Nicolas Nkoulou. Lundi, plusieurs joueurs sont allés à la rencontre de leurs familles. D’autres ont choisi de dormir. « Depuis  dimanche, je n’avais pas dormi. Il fallait  que  je  me  repose.  Je  puis vous assurer que j’ai dormi comme un  nouveau-né  »,  décrit  Frank Boya, le regard tourné vers l’horizon.  Pas  moyen  de  réaliser  des photos  avec  Vincent  Aboubakar, auteur  du  but  de  la  victoire  des Lions contre l’Egypte le 5 février (2-1). Dans son ensemble noir, les mains  chargées  il  est  au  pas  de course. « Tu n’as pas appelé mon taxi ? », questionne-t-il…

A l’ instant,  une  berline  bleue  nuit  se  gare. L’avant-centre  de  Besiktas  (Turquie)  se  glisse  rapidement  dans le  véhicule…Des  regards  tristes l’accompagnent  jusqu’à  la  sortie. Quand la sécurité devient Android, ça donne  des  selfies  en  illimités avec les joueurs. Gendarmes, po- liciers, n’hésitent pas. Tant pis pour les supporters qui ont pu accéder à l’hôtel. Ils se conteront de regards de Chimène… A la réception, Garga Haman  Adji,  dans  sa  gandoura, prend un renseignement. « Je veux voir  le  capitaine  et…Nkoulou  ». Les joueurs sont « en haut », informe un employé. Comme lui, ils se succèdent, politiques, citoyens lambda… Ils veulent voir leurs Lions.

Mais les  consignes sont  strictes. Pas d’accès. Il faudra attendre que l’un des 23 traverse la barrière du Mont-Fébé. Après plus d’un mois de  vie  ensemble  et  sous régime sportif, ils se sont lâchés, les palais ont  été  servis.  Beignet-haricot, poulet  DG,  Ndolè…Adieu,  les conseils  du  diététicien.  «  Nous avons retrouvé les repas de chez nous. Avant c’était pâtes, riz. Tralala…c’était bon ces saveurs-là », ironise Arnaud Djoum

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