Angola:Le président Jose Eduardo Dos Santos annonce sa retraite
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Angola:Le président Jose Eduardo Dos Santos annonce sa retraite

Le président angolais Jose Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 37 ans, a confirmé vendredi qu'il ne se représenterait pas à la présidence du pays lors des élections d'août, cédant sa place à son actuel dauphin, Joao Lourenço.

« J'ai pris la décision de quitter la vie politique en 2018 ». Près de deux mois après ses propos, José Edouardo Dos Santos est revenu à la tribune du comité central du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA, au pouvoir) pour confirmer son intention de quitter le pouvoir qu'il détient depuis 37 ans et 4 mois.

Vice-président du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), le parti au pouvoir depuis l'indépendance du pays, en 1975, Joao Lourenço, 62 ans, est un compagnon de longue route du président angolais. Désigné en tête de liste du parti, il sera le nouveau chef de l'État si le MPLA remporte les législatives, conformément à la constitution angolaise. 

À 74 ans, José Eduardo dos Santos est plus jeune que plusieurs chefs d’États africains (Robert Mugabe, Paul Biya, Bouteflika …). Peut-on s’attendre à un changement d’avis brusque, comme l’a fait Yahya Jammeh en Gambie l’année dernière ?

Né en 1942 dans le très populeux et indocile bidonville de Sambizanga à Luanda, José Edouardo Dos Santos est un militant de la première heure du MPLA, mouvement de lutte pour la décolonisation de cette ancienne colonie portugaise riche en pétrole et en ressources au cœur de l'Afrique centrale.

Après un bref passage dans les maquis révolutionnaires aux deux Congos, ce marxiste convaincu part étudier l'ingénierie des télécommunications à Bakou en Azerbaïdjan où il décroche son diplôme et épouse la mère de sa première fille, Isabel Dos Santos.

De retour au bercail dans les années 1970, il entre en politique dans l'enclave de Cabinda, 2ème région politico-militaire du MPLA pour lequel il coordonne les affaires politiques et diplomatiques et les contacts avec les soutiens de son mouvement pour le bureau central.

L'indépendance obtenue en 1975 au prix d'une lutte armée dont il est l'un est un des artisans, José Edouardo Dos Santos entre dans le gouvernement d'Agostinho Neto, le père de l'indépendance, d'abord en tant que de ministre des Relations extérieures, puis de premier ministre adjoint et ministre du Plan.

A la mort en 1979 du premier président de l'Angola indépendante, le congrès du parti nationaliste désigne José Edouardo Dos Santos pour lui succéder au Palais rose de Luanda. L'héritage du père de l'indépendance porte en son sein une guerre civile qui déchire le pays.

La faute à cette violente rébellion menée par Jonas Savimbi de l'Union Nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA). La guerre durera 27 ans et fait plus de 30.000 morts à sa fin en 2002 à la mort du leader du mouvement.

Cet obstacle levé, le pays se consacre à sa modernisation grâce à la rente pétrolière qui ne contribue pas à lutter contre la pauvreté. Au compte de Zedu, la pacification du pays et la mise en place de nombreux projets d'infrastructures qui transforment Luanda sans que les lumières éclairent le reste du pays.

Pour les analystes, en dépit de son retrait, il faudra compter avec Dos Santos. « Il restera en position de force au sein de son parti et le nouveau président sera obligé de lui rendre des comptes », estime Gary van Staden, analyste politique au sein du cabinet NKC African Economics.

Dos Santos est avec l’équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema le président africain en exercice qui a le plus long règne.

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