Budget 2017 : Le Gicam dénonce la pression fiscale
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Les membres du Groupement interpatronal du Cameroun dénoncent la pression fiscale caractérisée par l’introduction de nouveaux prélèvements fiscaux ou le relèvement des taux de prélèvements déjà existants. Une alerte lancée à l’occasion de la 123ème assemblée générale récemment tenue à Douala. 

Il fallait s’y attendre. L’ombre d’André Fotso, l’ex-président du Groupement interpatronal du Cameroun décédé le 2 août 2016, a longuement plané sur les travaux de l’assemblée générale ordinaire du principal groupement patronal camerounais. La 123ème session de l’assemblée générale du Gicam était présidée par Armel François, le président intérimaire du Gicam qui va rendre un profond hommage à son prédécesseur décédé. Armel François qui va d’ailleurs relever dans son rapport moral, «le fonctionnement en mode minimaliste », de l’institution, du fait « de l’incapacité d’André Fotso d’animer de son charisme reconnu la vie du groupement ». 

Le Gicam aura néanmoins rempli ses missions autant que se peut notamment en matière « d’empois et création d’emplois, de chiffre d’affaires et de création de richesse etc…. ». Pour ses adhérents, le groupement envisage de redynamiser son action en intégrant au mieux leurs préoccupations. D’où cet appel lancé par Armel François aux chefs d’entreprises, « à participer aux prochaines réunions d’échanges sur les problématiques de chaque secteur d’activité ».

Déjà en cours de validation, le plan d’action directeur d’industrialisation inscrit au menu de la toute première réunion des chefs d’entreprises au cours de laquelle seront également examinées les problématiques sur la protection de l’industrie locale, la gestion des déchets plastiques non biodégradables ou sur le commerce illicite. 

Plomb dans l’aile de la croissance

Cet ambitieux projet ressort clairement les difficultés éprouvées par les entreprises rassemblées au sein du Gicam. Alain Blaise Batongue, le secrétaire exécutif du Gicam parle dans son rapport d’activités, d’une « clôture d’année sur des sentiments mitigés et contrastés », causée par « l’aggravation du commerce illicite, le chevauchement des contrôles administratifs, les contentieux sur les marchés publics, les difficultés d’accès aux devises dans certaines transactions du commerce extérieur » ou encore le « sempiternel » problème du « remboursement des crédits des Taxes sur la valeur ajoutée (Tva) » et « les désagréments causés par les agents des mairies pour la perception du droit de parking et d’occupation temporaire de la voie publique ». 

Par ailleurs, le Gicam marque sa préoccupation sur certaines dispositions fiscales contenues dans la loi de finance 2017 : « plusieurs d’entre elles consacrent l’introduction de nouveaux prélèvements fiscaux ou le relèvement des taux de prélèvements déjà existants », remarque Alain Blaise Batongue, pour qui « empiler des taxes et des taxes sur les mêmes activités est une stratégie sans lendemains ».L’année 2016 aura toutefois été intense pour le Gicam.

Marquée par deux dates mémorables. Celles des dîners-débats organisés les 5 octobre et le 23 novembre 2016, avec respectivement pour invités Edwin Fongod Nouvaga, le directeur général des douanes camerounaises et Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce. Sans oublier le lancement du programme Germe, consacré à la formation de 300 femmes chefs d’entreprises fruit d’un partenariat Gicam/Bit.

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