Bamenda : Les banques hors du réseau
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Les banques s’inquiètent de l’incertitude que cause les coupures de l’internet.

L’incertitude s’observe sur les visages des clients qu’on trouve devant les banques. Ceux qui ont les comptes, accèdent à l’intérieur et en ressortent fatigués d’avoir attendu un bon moment pour être servis. Pour ceux qui doivent utiliser leurs cartes, il faut attendre la bonne opportunité.

Que l’internet soit favorable. A l’entrée d’une des institutions bancaires le vigile de la banque est l’homme le plus sollicité. Ce dernier collecte les numéros et prévient ces clients lorsque le réseau en bien fonctionnel. Lorsque le message circule par le téléphone arabe, les clients débarquent d’horizons divers pour rapidement «chouquer leurs cartes » comme ils le disent et répartir. Du box, ils en ressortent comme s’ils passaient un examen. Les uns satisfaits d’obtenir enfin de l’argent, et les autres avec le visage des mauvais jours.

Pour eux, les banques ne payent pas. «Lorsque vous avez une carte normale, l’opération se déroule sans couac. Pour ceux qui ont les cartes visas, les transactions sont plus lentes. Voilà la seule difficulté que je pense observer » Nous explique un banquier. Pour les employés des structures financières, ce sont les incompréhensions qui se multiplient. «Il y a d’abord un surcroit de travail que les clients ne tolèrent pas. Il faut fouiller les documents pour se rassurer avant de servir chaque personne » précisé John Tchiunwo responsable de la clientèle d’une structure de micro finance basée à Bamenda.

Les pertes sont aussi financières, tel que nous assure le chef d’une agence bancaire. «C’est en effectuant des opérations que les agios rapportent quelque chose à la banque. Les frais que nous avons en transmettant les informations aux clients, nous ne pouvons plus l’obtenir. Je ne peux pas vous donner un chiffre précis. Mais je puis vous dire que c’est environ 50% des revenus de la banque en agence qui sont en difficulté lorsque le réseau internet ne fonctionne pas » explique ce dernier.

D’autres spéculent sur un chiffre d’environ un million perdu par leur structure bancaire chaque jour lorsque le réseau internet ne fonctionne pas à Bamenda.

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