Course périlleuse à l’emploi
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Une dizaine de morts. Le nombre interpelle. Des jeunes qui, après avoir passé des tests médicaux, tombent pendant les épreuves physiques pour le recrutement au Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Maroua, c’est assez inquiétant. Les tests médicaux sont censés déterminer qui est apte et qui ne l’est pas. Sauf qu’entre les magouilles et le chômage grandissant, les dés sont parfois pipés.

Avoir un travail à tout prix, c’est certainement  l’idée qui anime bien de jeunes au moment où ils décident de postuler à l’entrée dans ce corps d’élite. Et ce, quand bien même ils se savent fébriles ou dans l’incapacité de tenir au bout d’une marche commando. Le matraquage publicitaire, y compris sur les antennes des médias publics, sur le recrutement dans le Bir, conforte ces candidats.

D’ailleurs, sur les 22 250 candidats reçus, 1.800 seront retenus le 1er avril prochain par les 168 commissions chargées de les examiner. Un casting dont plusieurs espèrent faire partie. Pour y parvenir, ils n’ont pas toujours les coudées franches. La course à l’emploi, alliée au positionnement, constitue un cocktail des plus dangereux pour ces candidats.

Un parcours du combattant qui se solde généralement  par des pertes en vies humaines. On se souvient du cas enregistré le 26 mars 2006, lorsque que le fils d’un cacique du régime a succombé aux épreuves physiques pour l’accession à l’Ecole militaire interarmées (Emia). Un scénario qui va se répéter le 19 novembre 2013, avec la 35ème promotion de l’Emia en stage de formation à Koutaba.

Alors qu’un fils d’un ponte de la République décède des suites de maladie à l’Hôpital général de Douala, un autre s’éteint après un malaise à l’issue d’une séance de sport, à l’infirmerie de la garnison de Koutaba.

La quête effrénée d’un emploi et le favoritisme ambiant s’avèrent être une bombe à retardement pour certains postulants qui oublient très souvent qu’ils seront seuls face au saut à la corde ou à la barre horizontale. Surtout en ce moment où la lutte contre la secte terroriste Boko Haram impose des exercices plus corsés.

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