Kissinger Minsili : « Les jeunes doivent s’investir dans l’agriculture au lieu de rester en ville »
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Le jeune promoteur du GIC Pro Koumek parle de son activité et des opportunités offertes par l’agriculture.

Pouvez-vous nous parler de votre structure et de ses activités ?
Le groupement d’initiative commune des producteurs ruraux du grand Koumek (GIC Pro-Koumek) a été mis en place pour mener des activités agropastorales. Les promoteurs sont au nombre de trois dont deux hommes et une femme. Nous employons de manière permanente quatre personnes et une vingtaine de manière saisonnière en fonction des besoins de notre activité. Sur le plan agricole, nous avons déjà mis en place 5 ha d’hévéa et 17 hectares (ha) de cacao en agriculture mixte, c'est-à- dire avec les arbres fruitiers dont les avocatiers, les safoutiers, les manguiers et des kolatiers.

A côté de cela, nous menons des activités pastorales telles que l’élevage en enclos des petits ruminants. Nous sommes partis de 22 bêtes qui se multiplient pour le moment et nous essayons de sélectionner des races.

D’où proviennent les financements ? Et à combien peut-on estimer les investissements réalisés?
Actuellement le financement de nos activités est assuré par les fonds propres des promoteurs. Mais nous bénéficions de l’encadrement technique du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) qui assure un suivi sanitaire permanent concerne du volet pastoral. Nous venons de recevoir notre première récompense, c'est-à-dire le premier prix dans la catégorie « élevage des petits ruminants », ce qui est une reconnaissance de l’importance de nos activités, un motif de fierté et d’encouragement pour les promoteurs.

Nous espérons que les financements vont suivre pour nous encadrer et nous permettre de mieux développer nos activités et poursuivre notre aventure. Quant à nos investissements, ils sont actuellement d’environs 17 millions FCFA, avec le foncier, car le premier pas à faire dans cette activité est l’acquisition des terres.

Quel est le message que vous pouvez envoyer à la jeunesse ?
Le message c’est d’abord une invite au retour dans les villages pour s’adonner au travail de la terre, au lieu de se sédentariser en ville. Il y a de l’espace qui ne demande qu’à être occupé et mis en valeur. Ils doivent seulement être sérieux car la rentabilité est assurée, par la suite ça devient une passion. La nature ayant horreur du vide, s’ils ne le font pas, d’autres le feront à leur place, et lorsqu’ils prendront enfin conscience, le terrain aura été occupé par les allogènes et les étrangers. Malgré les difficiles conditions d’accès, nous ne devons pas abandonner le chez nous car il y a espoir.

Le gouverneur et le délégué régional nous ont dit qu’il y a de nombreux projets de routes et d’électrification en cours. Il y a un grand marché en gestation à Kribi c’est à nous d’assurer son approvisionnement. Il s’agit là d’une grosse opportunité et d’une source inépuisable de ressources.

A quand les premiers fruits ?
On récolte déjà les premiers fruits, car les 5 premiers ha de cacao sont déjà en production. La première récolte a donné environ une tonne de cacao en 2016, l’année prochaine, ces 5 premiers ha arriveront en maturité et les autres vont suivre, selon l’âge de mise en culture. Nous pensons donc que d’ici 2 ans, nous seront à 10 tonnes.

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