L'événement était attendu. Et finalement, samedi dernier, Lady Ponce, en spectacle à la Cigale, salle mythique de spectacle de Paris, a été à la hauteur des attentes de son public.

Tout commence par une entrée en scène savamment orchestrée: nichée au dessus du podium, Lady Ponce, parée d'ailes, tel un ange, fait son entrée sur un air suave. Les spectateurs, visiblement impressionnés, acclament en cœur.  Le show peut être lancé. L'artiste revisite alors son répertoire. Quinze minutes après le début du spectacle, le public, venu nombreux et déjà conquis, n'hésite pas à se mettre debout. Les allées de la salle, comblée à bloc, sont spontanément transformées en discothèque. On chante, danse, cri. La salle est surchauffée. L'ambiance, électrique. 

Engagement

Arrive alors l'instant où la chanteuse implore ses fans à être solidaires des événements de Bamenda, au Nord-ouest du Cameroun. "Je suis Bamenda", déclare-t-elle. 

Dans la seconde partie du spectacle, le public découvre une Lady Ponce désormais engagée, notamment dans ses transitions. L'artiste dénonce le tribalisme et autres maux qui, selon la chanteuse, mineraient la communauté camerounaise de France.

Confidences

La troisième partie du spectacle est rythmée par des confidences de Lady Ponce. C'est une invite dans son enfance. Une enfance difficile, marquée, non seulement par le décès précoce de ses parents mais, aussi, une grossesse tout aussi précoce.

C'est sur un air de cantique, à travers le titre "O bale ma", puisé de son dernier maxi single, que prend fin ce spectacle marquant les dix ans de carrière de la chanteuse camerounaise Lady Ponce.