Dr Adamou Ndam Njoya : « Le Cameroun a besoin d’une approche de concertation consensuelle »
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Dr Adamou Ndam Njoya : « Le Cameroun a besoin d’une approche de concertation consensuelle » :: CAMEROON

Le leader de l’Udc, l’un des redoutables opposants au régime d’Etoudi, très connu du paysage camerounais, a activement pris part aux côtés de l’Union des Populations du Cameroun, pour la commémoration Dimanche dernier, du 46e anniversaire de la mort du nationaliste Ernest Ouandie, fusillé à Bafoussam le 15 Janvier 1971. Pour le président national de l’Union démocratique du Cameroun, Udc, accorder un peu de son temps en la mémoire des nationalistes qui ont œuvré pour un Cameroun prospère est un devoir citoyen.

« C’est une commémoration qui revêt une importance particulière, dans la mesure où nous allons à la rencontre des idées fortes qui étaient défendues par celui qui n’est plus là, par ceux qui ne sont plus là et qui avaient cru former une grande équipe ayant une profonde idée et forte de la nation du Cameroun, de l’unité nationale, d’où c’est un devoir pour nous, celui qui se réclame patriote, celui qui se réclame démocrate et républicain citoyen puisse être à une telle commémoration », pense Adamou Ndam Njoya. Le fils de Njoya Arouna, l’un des artisans de la conférence de 1961 à Foumban, estime que les agitations qui ont cours actuellement dans les régions anglophones du Cameroun, seraient la conséquence de la perte de l’héritage à nous léguer par les pères fondateurs de cette nation.

Ainsi, ajoute-t-il « Le grand héritage qu’ont laissé les nationalistes c’est l’idée forte de la nation, l’idée forte de l’unité nationale, et l’idée aussi d’approche parce qu’on peut avoir d’idée mais si on n’a pas des méthodes d’approche conséquente l’idée ne peut pas être traduite dans les faits. Approche de concertation consensuelle. A Foumban en Juillet 1961, toutes ces idées étaient là. L’Upc n’était pas là comme formation politique pour des raisons que nous connaissons, mais les idées qu’elle défendait étaient là. Et les pères fondateurs étaient là, que ce soit ceux de l’autre côté du Moungo, ils ont partagé les mêmes idées qui ont abouti à la mise sur pied d’un Etat. Et cet Etat ne pouvait fonctionner que sur les bases des principes des valeurs partagées.

Ces principes des valeurs partagées étaient défendus à Foumban avec pour assise le dialogue, le dialogue pour permettre l’expression d’une identité camerounaise, d’une personnalité camerounaise forte. Et cela ne peut se faire qu’en construisant, qu’en étant ensemble, qu’en dialoguant. Cet héritage demeure et dans toute société d’ailleurs, si l’on ne développe pas cette approche la société ne va pas vivre. C’est pour cela que nous disons que, que ce soit au niveau de la famille, s’il n’ya pas dialogue, s’il n’ya pas consensus on ne peut pas s’en sortir.

Et le Cameroun est une grande famille. S’il ya des problèmes qui se posent chez nous aujourd’hui c’est parce qu’à l’absence du dialogue, il ya ceux qui se prennent pour des héros, il ya ceux qui se prennent pour des champions, ceux qui se prennent pour les meilleurs, pour les plus beaux, ils font du n’importe quoi et on se trouve dans la situation que nous connaissons. Ça part de la base de ceux qui sont sur le terrain, qui représentent l’administration, ils doivent être en contact avec la population, savoir quelles sont leurs préoccupations, et chercher à résoudre les problèmes… En Juillet 1961 on était parti sur cette base de concertation entre filles et fils de ce pays. C’est un héritage qu’on a perdu et qu’on doit retrouver ». vivement que cet héritage puisse être retrouvé afin que la paix revienne au Cameroun

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