Réactions Au lendemain de la publication du décret du (Minatd) interdisant le consortium de la société civile anglophone
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CAMEROUN :: Réactions Au lendemain de la publication du décret du (Minatd) interdisant le consortium de la société civile anglophone :: CAMEROON

Au lendemain  de la publication du décret du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd)  interdisant le consortium de la société civile anglophone, La Nouvelle Expression a donné la parole aux Camerounais.

Me Alice Nkom, avocate au Barreau du Cameroun : «Je pense qu’ils viennent de casser le thermomètre avec une violence rare…»
Je suis déçue de cette réaction d’un gouvernement mature qui appartient à un régime qui a 34  ans d’expérience avec ses populations. Je pense qu’ils viennent de casser le thermomètre avec une violence rare pour essayer de faire baisser la température dans le corps du malade. Sauf que ce n’est pas un procédé qui est digne d’un pays comme le Cameroun, ni digne d’un Chef de l’Etat comme le nôtre qui est une personnalité respectée et qui devrait toujours être un modèle en Afrique centrale.

Voilà des compatriotes dont on dit que leurs réclamations sont légitimes. A partir de ce moment-là peu importe qui représente qui ? Il y a eu des démarches qui ont été faites même s’il y a eu beaucoup de maladresses du gouvernement dans la conduite de ces négociations. Les populations n’ont pas la même perception d’un ministre choisi par lui. Il ne faut pas que le président nous conduise à un régime qui ne fait que la réduction, la diminution. Nous voulons que, ne serait-ce que la perspective des élections de 2018, que le président nous donne des raisons de l’avoir à nouveau comme notre mandataire.

Hervé Emmanuel Nkom, homme politique du Rdpc : « Il y a un temps pour tout, et maintenant c’est le temps de la République »
Il y a un temps pour tout et maintenant c’est le temps de la République et il faut mettre un terme à toute cette gesticulation. C’est la fin de la récréation. L’ordre doit régner. Ceux qui ont voulu détourner des réactions à des fins politiciennes vont comprendre que nous sommes devant une République debout. Et René Emmanuel Sadi a pris la décision qu’il fallait pour que personne ne vienne entraver le vivre ensemble du Cameroun qui est un et indivisible. Croyez-moi  que ceux qui souhaitent que les enfants n’aillent pas à l’école seront déçus. On va rattraper les heures de cours même si ça va ramener un surcroît de travail.

Jean Baptiste Sipa,  coordonnateur de l’Ong Article 55 : « Je conseille aux parents de faire une démarche auprès du Président de la République »
Je ne sais pas d’où est sorti le consortium dans le problème anglophone. Comment ça se fait que subitement, le consortium sorti de nulle part devienne le principal adversaire du gouvernement ? Si bien que celui-ci est obligé d’écouter le consortium plutôt que d’analyser et écouter les anglophones. Même  si les classes recommencent aujourd’hui, il y aura quand même une année blanche. Les enfants ont déjà perdu trois mois si on reprend les cours aujourd’hui.

Je conseille aux parents de faire une démarche auprès du Président de la République, père de la nation et lui signifient qu’ils ne connaissent ni d’Eve ni d’Adam les gens du consortium qui  viennent confisquer leurs exigences. Il ne faut pas dribler la population qui parle pour aller chercher un entretien avec des gens qui ne représentent rien.

Eugène  Ejenguelè, membre du conseil exécutif  et président de l’Addec, antenne local Douala, Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec)
« Il n’existe aucune raison légitime ou légale qui puisse justifier le traitement dégradant réservé aux étudiants à Buea »

Il faut affirmer avec virulence qu’il n’existe aucune raison légitime ou légale qui puisse justifier ce traitement dégradant réservé aux citoyens. Ces revendications sont sans aucun doute justifiées et légitimes. En effet, il est utile de rappeler que  la grève engagée par l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) en 2005 avait pour principale cause, l’obligation imposée par le recteur Sammy Chumbow aux étudiants  de payer la totalité des droits universitaires afin  de pouvoir participer aux examens de premier semestre.

Les accords ayant abouti à des résolutions de sortie de crise en 2005 avec le présent ministre de l’enseignement supérieur. Jacques Fame Ndongo corroborait la latitude laissée aux étudiants de payer leurs frais universitaires en deux tranches. Ce qui ressort du décret présidentiel N°93/033 du 19 janvier 1993 fixant les taux de paiement des droits universitaires à 50 000 Fcfa qui modifiaient certaines dispositions du décret présidentiel N°79/186 du 17  mai 1979 qui lui fixait par contre les droits universitaires à 3 300 Fcfa..

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