Nord-Ouest et Sud-Ouest : Le gouvernement prend ses responsabilités
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En interdisant avant-hier les activités du SCNC et du « Consortium », les pouvoirs publics entendent rétablir l’autorité de l’Etat.

Exit donc désormais le «Southern Cameroons National Council » (SCNC) et le « Cameroon Anglophone Civil Society Consortium » (CACSC), deux associations qui, bien que n’ayant pas d’existence légale, se faisaient entendre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Avant-hier, le ministre de l’Administration terri- toriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, s’appuyant sur un ensemble de faits a constaté leur nullité et interdit leurs activités.

En  clair, ces deux structures n’ont pas le droit d’exercer une quelconque activité sur l’ensemble du territoire de la République du Cameroun. Pour en arriver là,  il faut partir des mouvements corporatistes observés au sein des syndicats d’enseignants et des avocats de ces régions. Pour le premier cas, onze revendications ont été formulées au gouvernement.

Bien que des débuts de solutions aient été apportés par les pouvoirs publics à ces problèmes soulevés, les enseignants ont appelé à un mot d’ordre de grève qui est effectif depuis la fin du mois de novembre 2016 dans ces deux régions. Les discussions ouvertes avec le gouvernement dans le cadre du Comité inter- ministériel ad hoc, mis sur pied par le Premier ministre, chef du gouvernement le 8 novembre 2016 ont permis  l’examen, non  plus de  onze points, mais d’une vingtaine soule- vés  par ces syndicats.

Malgré la conclusion des travaux du Comité, la semaine dernière, avec les décisions que l’on sait (l’annonce du recrutement spécial de 1 000 ensei- gnants bilingues, l’intégration prochaine de la première vague des instituteurs  contractuels  du  cycle primaire et des professeurs contrac- tuels du cycle secondaire, l’octroi aux établissements privés des cycles primaire et secondaire, d’une dotation additionnelle de deux milliards de F en guise de subvention pour l’année scolaire en cours, libération de personnes ayant pourtant participé à la destruction de biens publics et privés…), rien n’y a fait.

Les élèves et  étudiants de ces régions attendent toujours de reprendre le chemin de l’école. S’agissant des avocats, des discussions ont également été ou- vertes dans le cadre d’un Comité pré- sidé par le ministre délégué auprès du ministre de la Justice. Ses conclusions ont été transmises à la hiérar- chie. Mais les cours et tribunaux de ces deux régions restent toujours fermés. L’on a simplement assisté à une curieuse jonction des causes en- tre les deux corporations, sous l’ap-   pellation de « Consortium » qui a commencé à exiger la révision de laforme actuelle de l’Etat. Des structures qui ont été rejointes dans ces revendications par le  SCNC.

Des actes de violence sur des enfants essayant d’aller à l’école ont ainsi été perpétrés dans ces régions, des biens publics et  privés ont été détruits du fait de ces structures qui essayaient ainsi d’établir une situation de non-droit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le gouvernement a décidé d’agir pour rétablir la légalité .

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