Problème anglophone : Le gouvernement à l’épreuve du dialogue républicain
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Alors que le consortium constitué des syndicats des enseignants, des avocats et de la société civile de la partie anglophone maintient certaines exigences,  le gouvernement se dit déterminé à trouver des solutions efficaces aux problèmes réels constatés dans le sous-système éducatif anglophone.

Le consortium constitué des syndicats des enseignants, des avocats et de la société civile de la partie anglophone a posé comme condition préalable pour la reprise des négociations la libération des autres  jeunes gens interpellés à Bamenda durant les manifestations de novembre et  de décembre 2016 et  gardées à vue à Yaoundé. Les membres dudit Consortium  exigent aussi le retour au fédéralisme instauré le 1er octobre 1961 et abandonné après le référendum du 20 mai 1972, qui vit la création de la République unie du Cameroun.

Laquelle république a été ramenée à la République  du Cameroun le 4 février 1984. Ayant compris l’importance du dialogue républicain, le gouvernement s’efforce de désamorcer la grève qui empêche le retour des élèves et étudiants aux universités, lycées, collèges et écoles des régions  anglophones du pays. Le gouvernement entend continuer avec  les discussions.

Echanges, discussions et recommandations

Le Premier ministre avait déjà créé un comité interministériel chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants. Puis un Comité ad hoc.  Respectivement présidées par le Pr Jacques Fame Ndongo et le Pr Paul Ghogomu Mingo,  le  directeur de cabinet des services du Premier ministre, ces structures ont essayé d’amener les syndicats des enseignants anglophones  à saisir la position du gouvernement, en vain.  La réunion du comité interministériel chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants s’était tenue en sa première session le vendredi 18 novembre 2016 au ministère  de l’Enseignement supérieur. Les syndicats étaient intervenus lors des échanges et les discussions.  Il y avait eu des recommandations.

Ce comité avait recensé les préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants. 28 points avaient été retenus. Des points  qui avaient  fait l’objet d’un examen approfondi. D’après le communiqué de presse signé le 18 novembre 2016 par le  ministre de l‘Enseignement supérieur, le  ministre  des Enseignements Secondaires et  la ministre de l’Education de Base,  certains points saillants concernaient l’admission des étudiants dans les universités de tradition anglo-saxonne,  la représentation des anglophones aux postes d’enseignants et des personnels d’appuis, le principe de l’équilibre régional; la durée et les diplômes des enseignements techniques et généraux du sous-système anglophone de l’enseignement secondaire et les mutations des anglophones dans les établissement scolaires francophone.

Dispositions à poursuivre le dialogue

Plusieurs représentants des syndicats des enseignants avaient participé à cette réunion : le syndicat national des instituteurs contractuels et maitres des parents (Synicomp), le syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), le syndicat  des enseignants du  Cameroun pour l’Afrique (Seca). Mais aussi  la Community Health  and social development  for Cameroon(Cohesodec), le syndicat des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur (Sypres), le syndicat national et entente des enseignants publics et contractuels du Cameroun( Synaeepcam).

Il y avait aussi le syndicat  national unitaire des instituteurs et professeurs de l’enseignement normal (Snuipen), l’organisation nationale des enseignants du Cameroun (Onec), l’association des professeurs  contractuels des enseignants du secondaire pour le partage (Apcespa) et  la Coalition of civil society organisation of  Cameroon.

Le président du comité ad hoc le Pr Paul Ghogomu Mingo avait  poursuivi les travaux. Dans sa déclaration délivrée à Bamenda le 27 décembre 2016,  le Pr Paul Ghogomu Mingo  avait souligné que « le Comité ad hoc a souhaité travailler avec tous ses membres. Cependant, se fondant sur des revendications sans lien avec l’éducation, les syndicats et autres associations ont quitté la salle. Seuls les représentants de l’enseignement privé confessionnel et de l’enseignement supérieur privé laïc, ont fait preuve de bonne foi et de bonne volonté, acceptant continuer les travaux ». 

Il  avait ajouté que  « les trois ministres chargés de l’éducation de base, des enseignements secondaires et de l’enseignement supérieur ont présenté les efforts du gouvernement en faveur du sous-secteur éducatif anglophone et ses bonnes dispositions à poursuivre le dialogue »

Deux sous-systèmes condamnés à coexister

Le président du comité ad hoc avait aussi noté que  « l’Etat continuera de trouver, dans le dialogue et la concertation, avec toutes les parties prenantes, des solutions réalistes et progressives aux problèmes techniques qui se posent à l’un ou l’autre sous système éducatif (anglophone et francophone)(…)Les deux sous-systèmes sont condamnés à coexister au Cameroun, chacun dans sa spécificité et son originalité, sans que l’un ne cherche à phagocyter l’autre(….). Le Comité ad hoc continuera de travailler avec tous les hommes de bonne volonté pour préserver la spécificité, l’originalité et le rayonnement du sous-système éducatif anglophone dans un Cameroun uni dans la diversité. 

Le Comité ad hoc est déterminé à trouver des solutions efficaces aux problèmes réels constatés dans le sous-système éducatif anglophone, en conformité avec les lois et règlements de la République», avait poursuivi le Pr Paul Ghogomu Mingo.

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