Activité : La mue des « call-box »
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Les tenanciers préfèrent associer les bonbons, biscuits et jus dans les kiosques pour jouer au maintien.

L’activité de call Box va très mal. Le nombre important des zones d’appel et de recharge de crédit de communication contraste malheureusement avec la bonne santé du secteur. C’est le constat saisissant fait par un usager rencontré à la poste centrale de Yaoundé il y a quelques jours. « Le Cameroun a un taux de chômage très important aujourd’hui en dépit des chiffres pompeux donnés épars. C’est une réalité qui trouve sa véracité dans le nombre de motos et calls box qui parsèment nos grandes métropoles ».

La ville  de Yaoundé compte plus de 2 000 calls Box. Chaque jour, le secteur recrute un nombre important de jeunes. Cela n’est pas synonyme d’une santé de fer du secteur mais plutôt un cache sexe d’une société en proie au chômage viscéral comme dit Joséline Obili. « J’ai trois enfants qui vont à l’école. En dehors du transfert de crédit qui devient de plus en plus difficile rien ne pointe à l’horizon », indique-t-elle désemparée.

Avant d’ajouter : « Il  était donc important pour moi de mettre les bonbons, biscuits et arachide pour essayer de remplir les charges domestiques. Il n’y a pas de travail au pays » indique Joséline. Les causes de la décrépitude du secteur sont connues. Olivier Nankam, call boxeur depuis 12 ans, maitrise le secteur. « Les sociétés de téléphonie multiplient de plus en plus des services. Un usager préfère appeler à 15 FCFA avec son téléphone au lieu de 25 voire 50 FCFA dans les « call-box ».

En  plus de cela, Orange money et Mtn mobile money permettent à l’usager d’acheter du crédit avec plus d’avantages. Tous ces services novateurs tuent progressivement le secteur de call box ». En effet, on retrouve des calls box dans les différents carrefours de la ville de Yaoundé. On a souvent l’impression que  ce sont des alimentations lance Cédric.

« On a beaucoup de call box dans la ville. Dans un kiosque, on se demande parfois si c’est une boutique au regard des produits qui encombrent le comptoir. Mais les affiches épinglées sur les parasols renseignent à suffire sur les multiples services proposés. Certains ont encore en mémoire l’ « âge d’or » du call box.

« J’ai pu construire ma maison en 2004 en faisant le call box. Aujourd’hui, c’est pitoyable. Le secteur suffoque. Les bonbons et les cigarettes que j’expose sur l’étal procurent juste de quoi survivre. J’espère que les sociétés prendre en compte nos souffrances », affirme Anne Nzui.

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