412 établissements de microfinance autorisés à exercer au Cameroun en 2017
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412 établissements de microfinance autorisés à exercer au Cameroun en 2017 :: CAMEROON

Ils sont de première, deuxième et troisième catégories, ainsi que les établissements qui évoluent en réseau.

Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, vient de publier la liste des établissements de microfinance autorisés à exercer au Cameroun. Agréées au 30 novembre 2016, ces microfinances sont au nombre de 412 au total, contre 418 l’année précédente. Soit six établissements qui ont été sortis de la liste des EMF devant exercer au Cameroun. Ces microfinances sont classées par catégories. Les établissements de première catégorie qui sont les plus représentés dans cette liste sont au nombre de 121 contre 42 établissements de deuxième catégorie et trois établissements de troisième catégorie.

Figurent dans cette liste également, les établissements qui exercent en réseau. Les EMF du réseau Cameroon Co-operative Credit Union League (Camccul) sont au nombre de 170. Le réseau Union des caisses villageoises d’épargne et de crédit autogérées du Grand Nord (Uccgn) au nombre de 9, le réseau A3C au nombre de 34. 27 dans le réseau des caisses mutuelles d’épargne et de crédit (Cmec), et six dans les mutuelles camerounaises d’épargne et de crédit (Mucadec).

Cette liste des microfinances a pour but d’informer les populations sur les différents EMF autorisés à exercer. Ce, pour que chacun soit plus vigilant. Alamine Ousmane Mey invite donc les clients à s’assurer avant toute opération que l’EMF dispose d’un agrément dûment signé par le ministre des Finances, s’assurer que l’agrément est affiché dans les guichets et que les conditions tarifaires sont respectées. En conséquence, « le ministre des Finances décline sa responsabilité pour les transactions de toutes natures effectuées avec les structures dont le nom ne figure pas sur la présente liste », peut-on lire dans le communiqué du Minfi. Il faut noter qu’au fil des années, le nombre d’établissements autorisés à exercer au Cameroun ne cesse de diminuer.

En 2015, ils étaient au  nombre de 500 autorisés à exercer, contre 418 en 2016 et 412 en 2017. Une baisse qui d’après plusieurs personnes démontre que le secteur de la microfinance va de plus en plus mal au Cameroun. On assiste en effet chaque année à la faillite des microfinances.

Au cours de l’année 2016, l’on a assisté à la faillite du Crédit mutuel qui a par la suite été placé sous administration provisoire. L’on a également eu le retrait d’agrément de Binum tontine et de Djangui Cameroun. Egalement, la Société financière africaine (SFA) a été placée en liquidation. Et bien avant ceux-ci, l’on a assisté à la banqueroute du Crédit du Golfe qui est depuis mis en liquidation.

On a eu le cas de Cofinest qui jusqu’à présent n’a pas réussi à rembourser ses épargnants. Des cas et bien d’autres qui illustrent à suffisance le malaise qui existe dans le secteur de la microfinance au Cameroun. Des faillites et autres difficultés qui pèsent selon Appolinaire Kameugne, Chargé de la clientèle à Advans Cameroun, sur le portefeuille des structures du secteur.

Car à cause des différentes faillites, les populations font de moins en moins confiance aux microfinances et préfèrent les banques qu’elles trouvent plus sécurisées. Pour les acteurs du secteur, il est temps que ce problème soit résolu. Il est temps que les autorités prennent des mesures fortes pour mettre fin à cette situation qui n’est pas favorable à l’essor du secteur de la microfinance au Cameroun.

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