Le Cameroun va importer 95 000 tonnes d’huile de palme brute en 2017
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Le Cameroun va importer 95 000 tonnes d’huile de palme brute en 2017 :: CAMEROON

Ces importations devront permettre de faire face au déficit structurel de 130 000 tonnes que connaît le Cameroun, et surtout la baisse de production qui est estimée à 30% du fait des conditions climatiques défavorables.

Le Cameroun fera donc de nouveau recours à l’extérieur en 2017 pour s’approvisionner en huile de palme brute pour le compte des transformateurs locaux. Pour éviter l’inflation des prix sur le marché camerounais, le comité de régulation de la filière des oléagineux a donc sollicité et obtenu une autorisation d’importation de 95 000 tonnes d’huile de palme brute en 2017. Ces importations devraient permettre de faire face au déficit structurel de production du Cameroun qui est de l’ordre de 130 000 tonnes, et surtout la baisse de la production locale de l’huile de palme brute de 30%, du fait de la persistance des conditions climatiques défavorables.

Il est à noter que le Cameroun produit annuellement 360 000 tonnes d’huile de palme brute par an. Par conséquent, les unités de production tournent à 50% de leur capacité de production. Comme l’a précisé le Secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou, lors d’une conférence de presse à Yaoundé le 21 décembre 2016, le Cameroun avait déjà opté pour les importations de cette matière première l’an dernier.

Ainsi,  une autorisation d’importation de 60 000 tonnes d’huile de palme brute et ses dérivés avait été accordée par le ministre des Finances. En rapport avec ces importations, 45 000 tonnes ont été effectives au cours de l’année 2016, et 15 000 le seront au cours de ce mois de janvier 2017. Ce sont ces importations qui ont permis de constituer le stock de sécurité et permis que les huiles végétales raffinées et le savon de ménage ont été disponibles en quantité et en qualité, surtout à bon prix, comme l’explique Jacquis Kemleu Tchabgou.

Néanmoins, nonobstant ces importations d’huiles de palme brute, les transformateurs, explique-t-on, ce sont engagés à consommer en 2017, la totalité de la production locale d’huile de palme brute, d’huile de palmiste, de stéarine et d’acides gras des agro-industries et des planteurs villageois, destinés aux industries de savons, et à n’importer que la quantité manquante. Cela a déjà été le cas de 2010 à 2016. Mais à la longue, l’Asroc ne souhaite plus être dépendante de la production étrangère, notamment la Thaïlande, l’Indonésie et même déjà le Gabon pour s’approvisionner en matières premières. Mais voudrait booster la production locale.

C’est pour cela  qu’elle pose le problème de l’accès aux terres agricoles pour planter les palmiers à huile. Déjà, certaines initiatives locales commencent déjà porter des fruits. Ainsi, la société Azur par exemple compte atteindre 500 hectares de palmeraies plantées à la fin de cette année. D’autres initiatives similaires sont implémentées de part et d’autre sur le territoire national, de même que le soutien aux plantations villageoises, le but étant de booster la production locale d’huile de palme brute et limiter les importations de cette matière première.

En rappel, la filière des oléagineux, précise-t-on, a été identifié dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) comme une filière de croissance. Elle a investi à ce jour plus de 630 milliards de FCFA et emploie plus de 50 000 personnes en emplois directs. Mais, cette filière fait toujours face à des importations massives et incontrôlées d’huiles végétales raffinées en violation de réglementation en vigueur.

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