Pression fiscale : Ce qui attend les camerounais en 2017
CAMEROUN :: ECONOMIE

Pression fiscale : Ce qui attend les camerounais en 2017 :: CAMEROON

Si en 2016, Résilience a été l’un des mots les plus usités. En 2017, il faudra s’habituer à entendre parler de récession, ou d’ajustement structurel. Ces trois mots, qui ne représentent pas grand pour le camerounais moyen, vont se manifester de diverses manières.

Insuffisance des financements, pression fiscale et douanière, rareté de l’argent, bref, baisse du pouvoir d’achat. En 2017, les camerounais vont payer plus : d’impôts, et peut-être dépenser plus dans l’achat des biens et services, si le système répercute les hausses sur les prix. Dans ce document, La Nouvelle Expression lit pour vous dans la boule de cristal, et vous annonce les bonnes et les mauvaises nouvelles qui vous attendent en 2017.

Les mauvaises nouvelles

Pression fiscale et douanière- 2017 va démarrer avec de très mauvaises nouvelles pour les automobilistes et les commerçants. Dans le cadre de la Loi de Finances 2017, l’Etat envisage un durcissement de la pression fiscale et douanière. Par exemple, en 2017, le timbre communal va augmenter de 200%, passant de  200 Fcfa à 600 FCfa. Une décision qui portera un sérieux coup aux entreprises, parfois obligées de composer des dossiers avec des pièces comportant un timbre communal. La mesure sera surtout nocive pour les jeunes chercheurs d’emploi souvent candidats à plusieurs concours et recrutements divers lancés au cours de l’année.

Toujours au plan fiscal, la Loi de Finances a confié la collecte des recettes de la vignette automobile aux sociétés d’assurances. Si la mesure est favorable aux assureurs, en ce sens qu’elle va leur permettre d’augmenter leur portefeuille, elle sera particulièrement difficile pour les automobilistes, qui, pour certains, achetaient les vignettes automobiles et négligeaient l’assurance.

Dans le volet douanier, l’Etat n’a pas mis en place une prime à la casse, mais annonce une lutte contre l’importation de la casse. Désormais, prévoit la Loi de Finances 2017, l’importation des véhicules de plus de 10 ans sera assujettie à des droits d’accises «de 12,5% pour les véhicules de tourisme (2000cm3 de plus de 11 ans), et pour les véhicules de transport en commun âgés de plus de 15 ans».

Dans la même veine, l’exportation des plantes médicinales sera soumise au paiement d’un droit de sortie à l’exportation de 2%. Il s’agit des produits bruts d’origine animale, végétale ou minière, exception faite aux produits de rente (coton, caoutchouc, huile de palme, banane,  haricot, et ananas. En outre, la Douane se chargera de prélever un taux de 0,2% de la valeur imposable des marchandises originaires des pays tiers de l’Union africaine. Cette taxe à la charge de tout importateur sera destinée à la contribution d’intégration africaine (Cia) destinée au financement des institutions de l’Union africaine.

Bonnes nouvelles

Energie- Si le début d’année 2017 sera difficile pour les camerounais, des bonnes nouvelles pourraient être perceptibles dès la fin du premier semestre. Premièrement, dans le secteur de l’énergie. Après sa mise en eau partielle en septembre 2016 dernier, Electricity development Corporation se dit prêt pour la livraison du barrage. D’ailleurs, au cours de l’étiage 2016, Lom Pangar a injecté 70 Mw dans le réseau interconnecté Sud. Ici, il ne restera plus que la construction de l’usine de pied.

Elle « la construction de l’usine (devrait Ndlr.) démarrer en novembre pour tenir le  délai de 2018 pour la livraison de l’usine », avait notamment promis Théodore Nsangou, le Directeur général d’Edc. Toujours  dans le secteur énergétique, on devrait assister à la livraison des centrales hydroélectriques de Mekin et de Memve’ele. Leur livraison pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en énergie électrique, et réduire les délestages dans les ménages.

Travaux publics

Dans le secteur des infrastructures de transport, le Cameroun va assister l’accélération des travaux routiers. Avec la construction ou la réhabilitation de près de 5 672 km de routes par le ministère des Travaux publics. Dans nos  villes, l’offre en logements sociaux devrait augmenter. En plus des 500 logements mis en vente depuis février 2016, le Minhdu va lancer (en 2017) la commercialisation des 1520 logements réalisés avec l’appui de la coopération chinoise.

En plus de ces 2000 logements déjà disponibles, le Minhdu promet, pour 2017, l’achèvement des travaux de construction de 800 logements dans les Chefs-lieux de Régions autres que Douala et Yaoundé dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’Accélération de la croissance économique (Planut). Dans le même secteur, on assistera également au démarrage  des travaux d’aménagement du lac municipal de Yaoundé.

Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo