ALTERNANCE : Paul Biya, déjà en campagne pour 2018
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: ALTERNANCE : Paul Biya, déjà en campagne pour 2018 :: CAMEROON

Inédit. En l’espace de deux semaines, on a vu le président de la République, se rendre deux fois au stade Ahmadou Ahidjo ; à l’ouverture et à la finale de la 10ème Can féminine.

Conscient que les lionnes, efficaces, redoutables, et splendides durant leur parcours, ont su rugir, parvenir à réconcilier les Camerounais avec leur football ; convaincu qu’en l’honneur des victoires des lionnes, les Camerounais ont entonné le chant de ralliement ; le pouvoir d’Etoudi, malgré l’environnement malsain, hostile, insupportable et insusceptible de favoriser une ferveur harmonisée et une cohésion sociale et populaire pendant la finale, se fend en récupération.

Le président Biya, n’hésite pas à miser sur l’exemple des lionnes, pour préparer la Can des garçons en 2019. Avec un peu de recul, l’on comprend que la volonté d’ostraciser le peuple spectateur-supporter ; de le déposséder de sa victoire à la dernière minute ; au moment de la communion finale avec les lionnes indomptables, participaient d’un agenda caché ; faire exclusivement de Paul Biya, le seul vainqueur de la Can 2016. C’est ce qui explique également, toutes les ruses, les mésintelligences et les faux calculs.

« Avec la Coupe d’Afrique des nations de football féminine qui vient de s’achever, le Cameroun a remporté une autre belle victoire, celle de l’organisation. La fête en effet était belle et riche en couleurs. Nos hôtes, ont pu apprécier la richesse et la diversité culturelle de notre pays. La qualité de nos infrastructures sportives, la chaleur de l’accueil de nos populations. Je tiens à cet égard à adresser mes félicitations à tous ceux qui ont oeuvré à la réussite de cette Can  féminine.

Le défi était immense, mais il a été relevé de fort belle manière et nous pouvons tous en être fiers » avoue le chef de l’Etat et premier sportif camerounais. Après 34 ans de Renouveau au pouvoir, malgré la longévité décriée à la magistrature suprême de Paul Biya ; le « messie » de 1982, ne présente aucun signe de lassitude. Même s’il ne parvient pas à faire la pose de la 1ère pierre d’une nouvelle société, nimbée d’une nouvelle exigence de gouvernabilité ; même s’il ne réussit pas dans l’amélioration des conditions de vie, il ne songe pas à une probable alternance tant souhaitée au sommet de la agistrature suprême.

Les pistes sont brouillées. Le dernier tournant tant attendu d’ici la présidentielle de 2018, n’existe pas. Inévitablement, l’octogénaire sera candidat une fois encore à sa propre succession à la présidentielle de 2018. Devant les lionnes indomptables, Paul Biya présente le visage d’un homme requinqué, fringant et très en  forme.

Eternellement président de la République

« La qualité de l’organisation de cet évènement, et la ferveur populaire qu’il l’a suscité, sont de bonnes augures pour la Coupe d’Afrique des nations de football que le Cameroun organisera en 2019. Je puis vous assurer que ce défi-là, nous le relèverons également ensemble. Chères lionnes indomptables, vous êtes aujourd’hui une source d’inspiration et un exemple à suivre pour des millions de Camerounaises et de Camerounais, et tout particulièrement pour notre jeunesse.

Ce  qui fait votre force c’est bien sûr votre incroyable talent, mais c’est aussi et surtout votre ardeur au travail, votre courage, votre solidarité, votre esprit d’équipe, votre unité et votre amour pour votre pays » jubile-t-il.

Etre président de la République du Cameroun, est le voeu ardent qui hante le chef, dans tous ses sommeils. Un tel désir de s’éterniser à la magistrature suprême, révèle à suffisance que Paul Biya, qui n’est pas prêt à mettre un terme à son bail à Etoudi, ne peut pas encore, inscrire la préparation d’une bonne transition politique et démocratique au Cameroun.

On ne le perçoit  pas dans une quelconque détermination à aseptiser les moeurs en vue d’une gouvernance économique et socioculturelle. Paul Biya hésite à susciter une émulation certaine faite de compétitivité, d’alternance et de fairplay ; même pas au sein de son parti, le Rdpc (dont on attend la mise en place des voies de la succession à la tête). Non plus que l’on ne le sent, élaborer les mécanismes de mise en place d’une opposition rajeunie, requinquée des forces et des   hommes nouveaux. Un exemple qui vient d’en haut.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo