Tensions dans le nord-ouest Et sud-ouest : La France préconise le règlement des tensions par le dialogue
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Tensions dans le nord-ouest Et sud-ouest : La France préconise le règlement des tensions par le dialogue :: CAMEROON

C’est la déclaration du Quai d’Orsay relayée par l’ambassade de France au Cameroun le 14 décembre 2016.

Question : « Est-ce que la France s’inquiète de la stabilité du Cameroun suite à une augmentation de violences au nord et sud-ouest du pays et des appels d’indépendance dans les régions anglophones ? ». Réponse : « La France suit de près la situation au  Cameroun et encourage le règlement des tensions actuelles par le dialogue ». Ce jeu de question-réponse est relayé par l’ambassade France, le 14 décembre 2016 sur son site web. Preuve que depuis le début des tensions sociales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la diplomatie française reste attentive à ce qui se passe sur le terrain.

La position du Quai d’Orsay n’est pas éloignée de Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale. A l’occasion de la clôture des travaux de la 3ème session ordinaire de la chambre basse, le 9 décembre 2016, Cavaye Yeguie Djibril, évoqué les tensions sociales survenues depuis le 11 novembre dans les régions du anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) qui ont fait au moins deux morts le 8 décembre à Bamenda parmi les civils et une dizaine de blessés dans les rangs de force de l’ordre, selon le gouvernement.

«  Dans un pays épris de paix comme le nôtre, l’on ne saurait encourager ou accepter la violence d’où qu’elle vienne. Je demeure convaincu que, quelle que soit la situation, quelles que soient les revendications, légitimes ou non, seuls le dialogue et la concertation doivent toujours prévaloir. », a déclaré Cavaye Yeguie Djibril. Selon lui, « la rue en réalité, n’est que source de désordre, de mésentente, de manipulation, d’instrumentalisation, de confrontation pouvant dégénérer et aboutir à l’irréparable. Il faut le dire haut et fort, afin que nul n’en oublie : le Cameroun ne se gouverne pas dans la rue. Le pays dispose d’instances appropriées pour connaître des problèmes qui se posent aux Camerounaises et aux Camerounais ».

Le président de l’Assemblée nationale (PAN) a dénoncé et condamné, toute velléité de partition du Cameroun. Il a également condamné des « actes odieux » tels que celui de la mise à feu du drapeau de la République. « Ceci est un acte digne de l’homme des cavernes. Un acte répréhensible au regard de sa gravité, il doit être sévèrement puni. Nul n’est au-dessus de la République », a martelé le PAN.

Pour rappel, les 11 octobre et 21 novembre, des avocats, enseignants et étudiants anglophones ont lancé une grève parce qu’ils s’estiment marginalisés par la majorité francophone. Ces derniers jours, le mouvement a embrasé toutes les couches sociales du Nord-Ouest et Sud-ouest qui exigent désormais le retour au fédéralisme ou la sécession à travers des manifestations qui ont dégénéré en actes de violence et de désobéissance civile.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo