Charlemagne Messanga Nyamding : « Les communautés économiques d’Afrique existent mais sont flottantes »
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Paroles du chef de département de l’Intégration et de la Coopération au développement à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). C’était le 12 décembre 2016 à Yaoundé à l’ouverture du Colloque visant la  réforme des institutions régionales d’Afrique centrale  à l’aune de l’Accord de partenariat économique (Ape) entre le Cameroun et l’Union européenne (Ue).

« Colloque sur les enjeux de l’intégration en Afrique centrale au miroir de la signature des Accords de partenariat économique (Ape) entre le Cameroun et l’Union européenne dans un contexte de mondialisation : vers de nécessaires réformes ». « Quels enjeux de performance pour l’Afrique centrale et le Cameroun ? ». Voilà décliné, le fil conducteur de la réflexion pour un fonctionnement efficient des institutions régionales africaines qu’abrite l’Iric du 12 au 13 décembre courant.

Coordonnateur scientifique du colloque, pour le Prof Charlemagne Messanga Nyamding, il est question pour les institutionnels de la sous-région Afrique centrale, d’impliquer les laboratoires  africains (les universités) dans les stratégies de développement. D’où selon l’universitaire, la nécessité de réformer les communautés économiques de la sous-région, à l’aune de l’Ape Cameroun – Ue. Pour ce juriste et politologue, « les communautés économiques existent en Afrique mais sont flottantes ».

Citant pêle-mêle la Cemac, la Cedeao, la Sadec, le Ceeac, Messanga Nyamding pense  que le cas de l’Afrique centrale est dramatique.  «  Nous sommes malheureusement confrontés à deux institutions  en Afrique centrale.  Une communauté économique, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), et une communauté géographique, la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) ».

A l’opposé, l’Amérique latine est uniforme », dira-t-il, avant de fustiger l’institutionnalisme qui  selon lui, domine le Cameroun. Chose rejetée  par l’Asie. Messanga Nyamding qui appelle à une réforme des communautés économiques d’Afrique centrale, dit n’avoir aucune confiance en ces institutions (Cemac et Ceeac) créées et contrôlées par la France et la Belgique.

En somme, le Prof Charlemagne Messanga Nyamding dont le but  du colloque apprend-on, est de présenter les résultats de l’étude des gains attendus de l’Ape Cameroun – Ue, souhaite seulement voir les officines de recherche locales, associées aux stratégies de développement.

Un appel que semble avoir entendu Yaouba Abdoulaye le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

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