Violences à Bamenda : Niat et Cavaye menacent
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Au terme de la session parlementaire, les présidents des deux chambres prescrivent au gouvernement plus de « fermeté ».

«Le Sénat, par ma voix, condamne avec la dernière énergie le comportement de cette horde d’antipatriotes… » Ainsi parle Marcel Niat Njifenji, président du Sénat, dans son discours de clôture de la session parlementaire de novembre 2016. Ce vendredi 9 décembre est le jour d’après les scènes de guerre à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest.

Quelques heures avant le président du Sénat, le ton des condamnations a été donné par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, lors de la clôture de la session à la Chambre basse. « Le Cameroun ne se gouverne pas dans le rue », a déclaré le Pan. Il a poursuivi : « Je dénonce et condamne avec la dernière énergie, toute velléité de partition du Cameroun. Je dénonce et condamne avec la même énergie, des actes odieux tels que celui de la mise à feu du drapeau de la République. Revendiquons, manifestons, mais ne brûlons pas les symboles de l’Etat. »

On pourrait ajouter un  autre extrait de Marcel Niat qui parle de « combe de l’inacceptable » à propos des infrastructures détruites, des agressions de personnes et le feu mis au drapeau, « symbole irremplaçable de notre identité et notre fierté ». Au-delà de la dénonciation, les deux chefs du pouvoir législatif ont la conviction que les évènements de Bamenda sont le fruit de la manipulation. Pour le président du Sénat, la horde d’antipatriotes est manipulée par des « personnes irresponsables et aux desseins ignobles ».

Quant au président de l’Assemblée nationale, il en veut aux avocats anglophones, aux enseignants anglophones et aux étudiants de l’Université de Buea. Cavaye leur reproche leurs « revendications exprimées bruyamment et assorties d’actes de violence dans la rue ». Il leur reproche de « tourner le dos au dialogue ou faire valoir la politique de la chaise vide ».

Par contre aucun reproche n’est adressé à l’Exécutif sur la responsabilité qui pourrait être la sienne dans le pourrissement de la situation à Bamenda et les autres villes anglophones. Le président du Sénat dit sa satisfaction vis-à-vis du président Paul Biya et du gouvernement. « Nous encourageons le gouvernement à poursuivre, à l’égard des manifestants, la politique de dialogue et de la main tendue, voulue par le président de la République », déclare Marcel Niat. Et Cavaye Yeguie Djibril rend hommage à Paul Biya pour « l’oreille attentive toujours accordée à ses compatriotes, indépendamment de leurs origines. »

Dans ses encouragements, le président du Sénat prescrit au gouvernement « la plus grande fermeté ». Et sa conclusion sonne comme menace : « Qu’ils (les antipatriotes) sachent que nous ne les laisserons pas faire. »`

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