Emeutes de Bamenda et de Buea : La colère de Maurice Kamto
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Le président du Mrc accuse l’Etat d’envenimer la situation.

Samedi 10 décembre 2016, Maurice Kamto avait rendez-vous avec ses militants des régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord à la place des fêtes de Ngaoundéré. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est venu à la rencontre de ces derniers pour faire entendre sa position sur les sujets d’actualité et sur les préoccupations de l’heure.

Au cours  de ce rassemblement, Maurice Kamto n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger le gouvernement de Paul Biya face aux troubles en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Depuis quelques jours, nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont la cible des troubles », a-t-il souligné d’entrée de jeu. Et de poursuivre : « il n’a pas suffi qu’on applique des traitements inhumains et dégradants à nos enfants. A Buea, des jeunes filles ont été roulées dans la boue et elles ont été obligées à boire de l’eau souillée. A balles réelles, ils tirent sur nos frères et soeurs dans les rues de Bamenda et Buea, a expliqué le leader du Mrc ». Pour Maurice Kamto, « nous commettrions une erreur grave et mortelle de croire que ce qui se passe dans ces deux régions est un problème anglophone.

C’est le problème de tous les Camerounais. C’est ce qui nous attend tous ». Maurice Kamto a émis le voeu de voir la situation revenir à la normale dans la partie anglophone du pays. Au chef de l’Etat et au gouvernement, il propose, entre autres solutions, le retrait immédiat des militaires de Bamenda et de Buea. « Il faut retirer sans tarder les militaires, c’est-à-dire ceux qu’on appelle les forces de 3ème catégorie puisqu’elles n’ont rien à y faire ». La présence de ces dernières ne fera qu’accentuer la violence », a dit le président national du Mrc qui propose un dialogue, seule voie par laquelle le problème sera résolu.

« Le  chef de l’Etat devrait constituer une délégation composée non seulement de ses représentants mais aussi des représentants d’autres formations politiques et des personnalités de la société civile respectées et respectables venant de toutes les régions du pays, pour se rendre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et commencer à préparer le terrain pour un vrai dialogue afin que solution soit trouvée à ce problème ». Si rien n’est fait dans un délai raisonnable, « nous engagerons une campagne internationale de sensibilisation et d’informations sur la tragédie qui frappe actuellement les populations du Nord-Ouest et du Sud-ouest », menace Kamto pour qui, « l’heure est grave ».

« Je ne peux pas accepter qu’on ferme des camerounais dans un coin et qu’on les massacre en paix » s’insurge t’il devant une foule en délire.

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