Appui militaire : 260 GI’s toujours présents à Garoua
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L’année prochaine, dans le cadre de son opération Unified focus, l’Africom va procéder à des exercices pour contenir Boko Haram au Cameroun en février 2017.

L’US Army doit régulièrement « répéter » sur le terrain pour se rapprocher des réalités de l’Afrique, ce continent de 54 pays dont chacun est un défi différent, ce conglomérat de 2100 langues, 3,5 fois plus grand que les Etats-Unis. Même dans le cadre du conflit contre Boko Haram, les problèmes ne se posent pas de la même façon pour tous les pays touchés. Le Cameroun est considéré par Africom comme un partenaire, au moins au regard de sa position géographique stratégique dans le golfe de Guinée.

Raison  pour laquelle tous les quatre commandants ayant dirigé ce commandement sont venus s’entretenir avec les autorités publiques camerounaises, notamment le chef de l’Etat. Le gouvernement est conscient du rôle joué par les 260 soldats américains basé à Garoua dans la diminution des capacités de nuisance de Boko Haram Ces GI’s sont arrivés au Cameroun dans un contexte difficile marqué par les attentats et l’explosion des mines anti-personnelles qui ont semé la mort au sein de l’armée.

Selon une révélation du colonel Didier Badjeck du département de communication du ministère de la Défense, « les Américains ont été décisifs pour déminer le terrain. Les explosions qui se produisent ne représentent que 10%, car 90% est maîtrisé. » Les soldats américains ont aussi aidé à la surveillance des frontières et à la reconnaissance aérienne, grâce notamment à l’interception des communications et l’utilisation des drones. Même s’il peut être regretté que ces militaires américains en réfèrent d’abord à leur hiérarchie même pour des situations extrêmement urgentes.

Africom ne se limite pas à la guerre contre Boko Haram. Créé en 2007 et devenue fonctionnel dès l’année d’après, ce commandement américain, l’un des six dans le monde, travaille aussi à la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, plus globalement à la lutte contre les activités illicites. Il y a également un volet professionnalisation des armées et le renforcement des capacités de lutte. Les Etats-Unis pensent par exemple que les formations reçues par les militaires camerounais leur permettent de faire face à l’insécurité sur la frontière avec la République centrafricaine.

Ainsi présenté, Africom apparaît sous une forme arrondie, voué à la défense de l’Afrique. Mais un officiel américain remet les choses en place : « Je souris avec vous maintenant, mais si ça se gâte, vous n’allez pas me reconnaître ».

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