A 71 ans, il met fin à 25 ans de concubinage
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Après plusieurs décennies d’union libre, le couple Nsovita Daniel est passé devant le maire samedi dernier lors d’un mariage collectif.

Âgé de 71 ans, Daniel Nsovita a enfin décidé de sauter le pas avec sa dulcinée. Après 25 ans de concubinage, le septuagénaire passe devant le maire. À ses côtés, Collette Tchouapi, 49 ans et désormais dame Nsovita, officiellement. A la question de savoir depuis combien d’années le couple vit sous le même toit, Collette Nsovita a vite fait le compte : « 25 ans ma fille ! 25 ans exactement.

Pas une seule année de moins », lance sans hésitation la jeune mariée. A la question de savoir pourquoi avoir laissé passer autant d’années sans officialiser leur union, Collette Nsovita, une nouvelle fois, ne fait pas dans la langue de bois.

Pour elle, le responsable de ces longues années de concubinage n’est autre que son cher et tendre époux. « C’est lui qui retardait. Il y a bien longtemps que je suis prête», argue la presque quinquagénaire. Pour Daniel Nsovita, « chaque chose en son temps. Je dirais juste que ce n’était pas encore le moment. Maintenant, si ! On s’est décidé à le faire aujourd’hui », se défend le marié.

« Il s’est enfin décidé que ce soit aujourd’hui et je ne peux qu’être ravie. Je dirais même que je suis plus que ravie. C’est le plus beau jour de ma vie », se réjouit la mariée. La joie illumine son visage. Qui, malgré l’occasion, n’a ni blush, ni fond de teint. Seules ses lèvres ont reçu une fine couche de rouge. Une robe sobre en mousseline fleurie et des babouches à talons complètent sa toilette du jour. Dans son grand boubou, Daniel avoue être heureux. De ces longues années d’union, sont nés plusieurs enfants, apprend-on du couple, qui se refuse à donner le nombre devant tout le monde.

Comme le couple Nsovita, ils sont au total 47 à avoir mis un terme au concubinage, le samedi 4 décembre dernier à la mairie auxiliaire de Douala IIème située au quartier haoussa, à un jet de pierre de la gendarmerie de Nkololoun. Mais de tous, le couple Nsovita est le plus ancien. Il est d’ailleurs le point de mire de tous ici. Quelques-uns saluent la patience et la détermination de Collette Nsovita.

D’après Idrissou Garba, l’officier d’état civil ayant officié ce jour, le mariage collectif est un moyen d’aider les couples qui n’ont pas les possibilités, les moyens de le faire. C’est un moyen pour sécuriser leur union. Pour faire partie de la prochaine vague annoncée pour décembre 2017, les couples peuvent déjà se faire enregistrer.

Car, « les couples viennent d’eux-mêmes », relève Idrissou Garba. Mais un travail est fait en amont par la mairie. Celui de sensibiliser les populations sur le bienfondé de la chose et que « nous sommes disposés à les accompagner dans ce processus », affirme l’officier d’état civil. De plus, les couples n’ont aucun franc à débourser si ce n’est de s’acquitter des frais de timbre qui s’élèvent à un peu plus de 2000 FCFA, apprend-on.

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