Cameroun, Crime à Bafoussam: Qui a tué Me Michel Eddy Nouayou ?
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Cameroun, Crime à Bafoussam: Qui a tué Me Michel Eddy Nouayou ? :: CAMEROON

Cette question taraude les esprits dans les milieux judiciaires de la métropole régionale de l’Ouest. Surtout que l’avocat stagiaire ne menait pas une vie sans histoires…Car il était militant d’une organisation de défense des droits humains et avait affronté les barons du département du Koung-Khi lors des élections locales du 30 septembre 2013.

Le samedi 19 novembre 2016, Michel Eddy Nouyou, avocat stagiaire au barreau du Cameroun, a été conduit aux limbes à Fomayim dans la commune de Demdeng à Bandjoun. Fidèle à leur tradition, les membres du barreau des avocats se sont mobilisés pour rendre un dernier hommage au défunt et manifester leur assistance à l’endroit de la famille éprouvée. Cette démonstration positive à mettre à l’actif de Me André Marie Tassa, représentant régional du bâtonnier du barreau des avocats du Cameroun et membre du Conseil de l’Ordre est à coupler aux «dispositions humanitaires» prises par cette instance pour assurer un suivi sanitaire et médical respectable à cet avocat décédé le 14 novembre dernier à l’hôpital régional de Bafoussam. 

Une seule fausse note surgit donc à ce tableau : le non suivi des enquêtes initiées par la police pour savoir les contours de l’agression ayant provoqué la mort de l’avocat stagiaire. On se demande bien dans l’opinion, si Me Michel Eddy Nouayou a été tué du fait qu’il gênait les intérêts de certains barons du département du Koung-Khi du fait de son implication très active dans les rangs du Paddec, une formation politique dirigée par Me Jean De Dieu Momo. 

D’ailleurs lors des élections locales de septembre 2013, alors que n’avait que 34 ans, ce jeune a défié les dignitaires du Koung-Khi de par sa candidature-dans les rangs du Paddec- au conseil municipal de la commune de Demdeng prés de Bandjoun. Également, les fréquentations entre Me Michel Eddy Nouayou et l’activiste Franklin Mowha, leader de FFCI (Frontline Fighters for Citizen’s Interests) pourraient être l’une des pistes des ennuis ayant conduit à son agression.

En effet poignardé dans la nuit du 28 septembre 2016, aux environs de 21 heures, Me Michel Eddy Nouayou a souffert dans sa chair pendant plus d’un mois et demi. Violemment agressé et poignardé à plusieurs reprises au niveau de l’omoplate gauche au lieu dit « Montée Boulangerie départementale à Tougang-Ville à Bafoussam » par une personne non identifiée, qui s’est fondu dans la nature juste après son forfait, il a subi plusieurs soins chirurgicaux, mais sans succès. Avant son agression, Me Michel Eddy Nouayou, venait de quitter l’Hôtel Le Président de Bafoussam, où quelques minutes plutôt il était en séance de travail avec le président national FFCI, MOWHA Franklin.

Qui se croient en insécurité du fait de leur engagement….

Les autorités policières de la ville de Bafoussam étant saisi n’ont pas-de manière énergétique et déterminée- manifestées leur réaction. Ce n’est qu’après l’annonce du décès de l’avocat le 14 novembre dernier, que le Procureur de la République prés des tribunaux de Bafoussam-apprend-t-on de source crédible- s’est ouvertement interrogé sur le suivi des enquêtes initiées à la suite de ce crime.

Ce dignitaire est loin d’avoir été le seul à s’interroger face à la passivité de la police pourtant alerté suite à l’agression de l’avocat stagiaire. « Ce qui nous laisse croire que cette histoire suscite des inquiétudes et des interrogations chez nos membres et sympathisants. On se demande si une chaine de persécution n’a pas été programmée contre MOWHA Franklin et ses proches, question de les réduire au silence. Du fait que les multiples dénonciations de violations des droits de l’homme à l’actif de FFCI », s’indignait déjà le Ffci dans un communiqué parvenu à notre rédaction le 29 septembre 2016. « Fort de ce qui précède, le FFCI demande aux autorités Camerounaises de prendre des mesures qui s’imposent en vue de la protection de M. Mowha et ses collaborateurs car leur engagement pour la défense des droits humains participent à la promotion d’un État de droit et de dignité », concluait l’activiste. Et cette mesure est aussi appelée de vive voix par de nombreux avocats, surtout des stagiaires, qui se croient en insécurité du fait de leur engagement professionnel à la défense de divers droits…et parfois contre les ténors des lobbies puissants.

Photo d'illustration: Me Michel Eddy Nouayou, couché sur son lit d'hôpital agonisant

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