Climat deS affaireS : L’après-Biya inquiète la place financière de New York
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C’est la substance d’une analyse politico-économique sur le Cameroun faite le 8 novembre 2016 par Citigroup Inc, opérant sous le nom Citi, premier groupe bancaire mondial basé aux Etats-Unis.

Le Cameroun a été l’objet d’une réunion de Citigroup Inc, une entreprise financière majeure basée aux Etats-Unis, le 8 novembre 2016. Au cours des assises, les experts financiers ont analysé le pays sous l’angle politique et économique. Il en ressort que l'impact des actes barbares de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale du Cameroun n'a aucune implication réelle sur la stabilité politique.

« En fait, nous pensons qu'il y a peu d'indication sur une quelconque instabilité politique réelle à l’horizon même si le pays s’achemine vers des élections prévues en 2018 », note Citigroup. Mais, souligne l’entreprise américaine, « l'incertitude politique autour du Cameroun a été toujours autour de la question de ce qui arrivera sur le front politique après M. Biya, d'autant plus que le pays n'a aucun poste de vice-président »

Citgroup poursuit : « Nous avons toujours peu d'aperçu sur la façon dont n'importe quelle succession politique potentielle pourrait se jouer. Cependant, sur une note positive, il semble y avoir un peu de confiance considérable au Cameroun que les moyens constitutionnels pour résoudre la question de la succession sont maintenant bien en place, même si les questions politiques restent toujours non résolues.»

Selon le consortium américain, à l’heure actuelle, le président du Sénat a 120 jours pour organiser de nouvelles élections, auxquelles, il ne peut pas se présenter comme candidat. « De plus, le sentiment politique local semble accepter qu'avec autour de 300 groupements tribaux et ethniques différents dans le pays il y a une histoire forte de compromis politiquement négocié, au cas où des élections post-Biya ne débouchent pas sur un vainqueur clair », analysent les experts américains. Qui notent tout de même que le Cameroun n’a pas confiance aux pays de la sous-région Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) pour gérer une probable crise post-Biya.

Citigroup explique que cette attitude du Cameroun vis-à-vis de ses voisins tient du fait qu’il sort du lot dans un environnement régional en pleine crise économique. « Les pays Cemac autour du Cameroun, y compris aussi le Nigeria, dont la plupart sont grandement dépendants du pétrole), sont clairement sous pression », analyse Citi. Qui note tout de même que cette crise touche le Cameroun notamment du fait de la chute du baril de pétrole, mais aussi à cause de la dévaluation, en juin, du naira nigérian, qui a significativement sapé la compétitivité des exportations du Cameroun vers son grand voisin le Nigeria.

Idem pour la compétitivité des prix des marchandises nigérianes au Cameroun. En dehors du coup subi dans les échanges avec le Nigeria, le Cameroun est aussi été frappé par un deuxième choc : la propagation partielle des activités de Boko Haram. « Bien qu'il soit tout à fait difficile d'en voir l'impact sur les données macro-économiques du pays, étant donné que l’apport des parties du Nord du pays est relativement moindre dans le PIB (de Produit intérieur brut), il est clair que Boko Haram est devenu une distraction au plan politique et sécuritaire dont aurait pu se passer le gouvernement dans un contexte du choc de prix du pétrole », mentionne l’expertise américaine.

Qui note cependant que les forces de sécurité semblent vraiment maîtriser la situation.

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