le Comité des droits de l'homme de l'ONU appuie la demande d'indemnisation de P-E Kingué
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Complétement blanchi après sept années passées en prison pour avoir été accusé d'être l'instigateur des émeutes de la faim de 2008 et de détournement de fonds publics, Paul-Eric Kingué cherche à obtenir des réparations de la part de l'Etat camerounais. La demande de l'ancien élu a été appuyée par une décision du Comité des droits de l'homme des Nations unies.

Condamné à perpétuité pour avoir organisé des émeutes et détourné de l'argent public, Paul-Eric Kingué a passé plus de sept années en prison, avant que la Cour suprême du Cameroun ne décide d'annuler les jugements à son encontre et de le libérer, en juillet 2015.

Depuis, l'ancien maire de Njombé-Penja, près de Douala, se bat pour obtenir des réparations. Paul-Eric Kingué. « Vous ne pouvez pas prendre huit ans de vie d’un de vos citoyens, le libérer plus tard et le laisser dans la rue parce que huit années ont suffi pour lessiver ma vie, pour disloquer ma famille, raconte Paul-Eric Kingué. Je suis dans des difficultés quotidiennes énormes. Je n’ai ni repris de carrière politique, ni repris une vie sociale normale. Je vis grâce au soutien des amis, mais j’ai envie de me réaffirmer comme homme. »

23 milliards de francs CFA en dédommagement

Cela fait plus d'un an que Paul-Eric Kingué est libre. Il espère que la décision du Comité des droits de l'homme des Nations unies pourra faire avancer sa demande de réparations. « Pendant des années, j’ai dénoncé le dysfonctionnement de la justice de mon pays, explique-t-il.

Aujourd’hui, l’entrée dans cette affaire du Comité des droits de l’homme vient simplement prouver que je n’avais pas tort de demander que l’Etat du Cameroun répare. C’est un élément de plus qui viendrait mettre une forte pression sur l’Etat du Cameroun afin que mes droits soient respectés. »

Paul-Eric Kingué demande 23 milliards de Francs CFA à l'Etat camerounais, soit environ 35 millions d’euros. La décision du Comité onusien des droits de l'homme valide sa démarche, sans pour autant fixer un montant au dédommagement pour le préjudice subi par l’ancien élu.

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