Management : Ces entreprises familiales qui disparaissent après le décès de leurs promoteurs
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Des structures comme Confinest SA, la clinique Soppo Priso ou encore des sociétés telle que la SCTM, font partie des entreprises ayant fermé les portes ou sont en difficulté à cause de la disparition de leur fondateur.

Il arrive parfois que le décès du promoteur d'une entreprise entraine la vente de sa structure ou tout simplement son effondrement. Les cas de la clinique Soppo Priso, Cofinest fermée en 2011 et la Société SCTM en difficulté, sont des exemples patents à cet égard. Mais, loin d’être le propre du Cameroun, la gestion de la relève concerne aussi les sociétés européennes. Moins de 20 % d’entreprises allemandes arrivent véritablement à mener à bien le processus de planification des successions selon des chiffres officiels.

Au Nigéria, Moshood Kashimawo Abiola avait réussi de son vivant, à bâtir l’un des plus grands empires commerciaux du Nigeria comprenant une compagnie aérienne. Mais après sa mort en 1998, son empire a complètement disparu. Quelles sont les principales raisons de l’échec ? Les experts approchés affirment que ces difficultés de succession dans les entreprises camerounaises peuvent s’expliquer par plusieurs raisons. La première, c’est le signe que le dirigeant qui s’en va n’a pas su former des successeurs à la hauteur et lorsqu’il n’a pas su trouver un moyen efficace de transmettre ses valeurs, son expertise et son expérience à ceux qui le remplacent.

« Cette situation peut s’expliquer par le fait que l’organisation de l’entreprise ne s’est pas faite selon des normes, des standards et des procédures connus de tous, assimilables et reproductibles par tous ceux et celles en position de diriger. Ceci arrive en particulier dans des entreprises qui ne sont pas managées selon les règles de l’art, des entreprises gérées dans l’opacité et selon le seul talent du fondateur », analyse Franck Essi, économiste.

« Si le transfert d’une entreprise échoue, c’est à cause de l’insuffisance de planification et de conceptualisation par l’entrepreneur sortant, du point de vue du temps et du contenu », examine Nadine Hammer, co-fondatrice de la Garvensburger Akademie. Elle prendra d’ailleurs la parole le 30 novembre prochain lors de la Première journée de l’entreprenariat germano-camerounais pour donner des pistes de solutions. Pour sa part, l’échec d’une succession au sein d’une entreprise peut s’expliquer par les différences de talent et de vision entre les différents dirigeants.

Un nouveau dirigeant peut également échouer parce qu’il n’a pas le tempérament, les qualités et la vision requis par les enjeux et les mutations économiques qui surviennent. De même, compte tenu de la proximité observée entre certaines sphères économiques et politiques, il arrive que l’entregent, les facilités et le réseau d’un dirigeant ne soit pas celui de son successeur. Ce qui, apprend-on, réduit le pouvoir du successeur à maintenir des positions de rente et à faire bénéficier à son entreprise de certains marchés ou de certaines protections.

« Ces échecs peuvent être dus à une succession mal conçue ou contestée. C’est particulièrement le cas des entreprises familiales où les problèmes dans la famille finissent par déteindre sur le fonctionnement de l’entreprise », confie un observateur. Comme solutions, les experts proposent la professionnalisation du management de l’entreprise laquelle se rapproche des normes et standards modernes.

L’entreprise doit être gérée, d’après Franck Esssi, dans la transparence sur la base des règles et principes connus de tous et reproductibles par quiconque en a la volonté et la compétence. Ensuite, poursuit-il, la situation financière réelle de l’entreprise doit être connue des potentiels successeurs.

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