Vers la suppression de la Tva sur le riz à partir de 2017
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Le projet de loi de Finances 2017 qui contient cette ambition du gouvernement est en examen au Parlement.

C’est peut-être la bonne nouvelle de cette fin d’année pour les consommateurs de riz au Cameroun. Consigné dans le projet de loi de Finances 2017, qui sera examiné par les parlementaires camerounais durant la session en cours, le sujet sur la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) préoccupe le gouvernement. En effet, si la proposition venait à être validée par le Parlement, le prix du kilogramme de riz sur le marché camerounais (entre 300 et 500 FCFA), pourrait connaitre une baisse de l’ordre de 19,25%, apprend-on.

Soit l’équivalent du taux de Tva applicable dans le pays. Une autre action du gouvernement pour une meilleure rentabilité de la commercialisation et de la consommation du riz au Cameroun. On se souvient que c’est l’année dernière (2016) que le gouvernement avait restauré le droit de douane de 5% sur les importations de riz alors que ce droit de douane avait été supprimé en 2008 au lendemain de la crise relative aux émeutes de la faim qui avaient paralysé les grandes métropoles du Cameroun.

Notons que, selon la stratégie nationale de développement de la riziculture au Cameroun, la production nationale du riz est estimée à 100 000 tonnes en moyenne chaque année, cultivées sur 44.000 ha. Pour une demande de 300 000 tonnes. La grande partie de cette production provient des périmètres irrigués des provinces du  Nord-Ouest et de l’Extrême Nord, éloignés des grands centres de consommation du Sud du pays (Yaoundé et Douala). Elle occupe quelque 145 000 exploitants agricoles.

Elle est en grande partie  absorbée par les pays voisins (Nigeria, Tchad, Rca). Dans la région de l’Extrême Nord qui produit environ les 2/3 du riz du pays, on estime à 180 000 le nombre de personnes vivant directement des activités rizicoles dont un peu plus de 27 000 ménages et 3 000 autres acteurs (ouvriers agricoles, commerçants, détaillants, transporteurs, décortiqueuses, fournisseurs d’intrants, vendeurs d’emballage, etc. La Société d’expansion et de la modernisation de la riziculture de Yagoua, chargée de la production du riz et de la vulgarisation de cette culture a été créée par le gouvernement.

Premier producteur agricole de la zone Cemac, le Cameroun est l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne à produire du riz.

Prix compétitifs

Cependant, on ne trouve que très rarement le riz camerounais sur le marché local. Le Cameroun est un gros consommateur du riz importé. Par exemple, pour la seule année 2015, selon les statistiques du Comité technique national de la balance de paiement, 707 200 tonnes de riz ont été importées par le Cameroun, pour une valeur financière de 181 milliards de francs CFA.

Selon les acteurs de la filière, trois principales raisons justifient cette absence du riz camerounais sur le marché local. Il y a d’abord l’exportation de pratiquement toute la production de la Semry vers le voisin nigérian, où le Paddy (riz non décortiqué) y est décortiqué et vendu à des prix hautement compétitifs. Ensuite, il y a l’éloignement des zones de production de Ndop et de Tonga des grands centres urbains, ce qui confine la commercialisation du riz produit dans ces localités dans les villages ou villes secondaires voisines. Et Enfin, le riz produit localement coûte excessivement cher comparé à celui  importé.

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