Préservation de la nature : Produire mieux sur des petits espaces pour stopper la déforestation
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C’est ce que préconise le rapport « Planète vivante 2016 » rendu public le 27 octobre à Yaoundé par le bureau régional Afrique centrale  du Fonds mondial pour la nature (WWF), branche Cameroun.

Dans sa politique d’aider les gouvernements, les communautés, les entreprises et les organisations à prendre des décisions éclairées pour une consommation responsable et la sauvegarde des ressources de la planète, WWF, publie tous les deux ans, un rapport intitulé « Planète vivante ». Pour ce qui est du cas spécifique du Cameroun, Hans Njiforti le directeur Cameroun de WWF, a attiré l’attention sur la déforestation galopante.

Et pour cela, il a  par exemple suggéré que  l’agriculture produise mieux, et qu’elle soit pratiquée sur des espaces moins étendus, cause selon lui, d’une déforestation sans cesse croissante. Pour Marc Languy, directeur adjoint WWF pour la région Afrique centrale, le Cameroun a un grand potentiel en énergies renouvelables. Aussi, selon lui, afin de préserver son environnement, le pays peut-il  s’orienter vers la biomasse. Une option qui à l’en croire, constitue également une niche d’emplois.

Interrogé sur l’affaire Heracles (gigantesque projet de palmeraie au profit des Américains dans le Sud-ouest du Cameroun), les conférenciers du jour ont indiqué que WWF, n’encourage pas les grandes cultures monospécifiques. «  Cela a plus d’impact sur l’environnement, et ne crée pas beaucoup d’emplois. Nous encourageons les petits cultivateurs en les aidant à produire mieux. Il y a 30 ans,  l’Asie a entrepris de faire de gigantesques plantations de palmiers à huile. Aujourd’hui, ces pays-là le regrettent. WWF incite aujourd’hui au palmier écologique », s’est ainsi exprimé, Marc Languy.

Le directeur Cameroun de WWF a quant à lui, souligné que la Terre dispose d’une quantité de ressources naturelles dont il ne faut pas abuser, au risque de voir ces ressources diminuer  dangereusement, ou alors disparaître. « Il y a une quantité de poissons, une quantité d’oxygène, de gaz carbonique. Les gens ne doivent pas penser que tout cela est inépuisable. Lorsque j’étais enfant, il y avait des pangolins partout  à l’Ouest Cameroun. Aujourd’hui, il n’y en a plus, parce que les gens ont tout tué, sans songer à la pérennité de l’espèce », a-t-il regretté.

Pour le reste, le rapport 2016 de Planète vivante de WWF, indique que  67% des espèces  sauvages de la Terre, pourraient voir leur effectif diminuer à l’issue du demi-siècle s’achevant au cours de cette décennie. Le rapport qui démontre que l’Homme est le premier mis en cause de cette situation, tance la surexploitation par ce dernier, de la Terre. Pour la première fois, nous fait-on remarquer, l’étude s’attarde  sur les transformations à apporter à la manière dont les sociétés produisent et consomment leur alimentation et énergie.

Le même rapport, fait dire qu’un déclin de l’ordre de 58% de la population mondiale des poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles, entre 1970 et 2012. « En cas de maintien de cette tendance, la régression approchera les 2/3 des espèces sauvages à l’issue du demi-siècle (selon le décompte de WWF, à partir de 1970, Ndlr) prenant fin en 2020 », peut-on lire dans le rapport 2016 de Planète vivante de WWF.

Tirant la sonnette d’alarme, l’étude annonce qu’à l’heure actuelle, l’agriculture utilise 70% de l’eau disponible sur la Terre. Toute chose qui amène le Fonds mondial pour la nature (WWF), à demander aux pays, d’adopter des politiques alimentaires différentes,  et intégrant des systèmes énergétiques susceptibles de  garantir la vie pour les générations à venir.

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