On ne peut plus après chaque catastrophe, péril ou accident, réduire les Camerounais aux messes et prières, aux dons et à la compassion ! On ne peut plus supporter l'arrogance du Président Paul Biya qui ne daigne pas se rendre dans les hopitaux et de ses ministres, dont Edgar Alain Mebe Ngo'o qui fuit ses responsabilités et Issa Tchiroma, qui n'a plus honte de sa perfidie éventée !
On ne peut plus supporter l'ignominie des forces de sécurité qui refusent que les Camerounais se recueillent dans les lieux publics !

Il faut désormais se poser les bonnes questions, sortir des mensonges et illusions grotesques, interroger notre gouvernance ! Refuser d'être à nouveau 22 millions de complices d'un système à bout de souffle ! REDEVENIR DES CITOYENS !

LES CAMEROUNAIS DOIVENT DIRE NON A LA CABALE CONTRE LE CHAUFFEUR DU TRAIN 152 DE LA CAMRAIL !

Suite aux prescriptions du ministre des Transports visant explicitement l'augmentation du nombre des wagons ( de 9 à 16 ), afin de faire face à l'afflux des voyageurs, obligés de prendre le train pour se déplacer après l'effondrement du pont à Matomb, il a clairement exigé des garanties écrites le couvrant en temps opportuns.

Pourquoi mettre en garde en vue un chauffeur, bouc-émissaire idéal et conserver au Gouvernement un ministre qui se défile devant ses responsabilités et se dédie toutes les deux secondes ?
Pourquoi incriminer le seul chauffeur et laisser plastronner les responsables de Camrail et de leur maison-mère Bolloré qui multiplient des avis contradictoires dans la presse ?
La théorie de la responsabilité est-elle définitivement à tête chercheuse au Cameroun ?

LES CAMEROUNAIS DOIVENT EXIGER UNE COMMISSION D'ENQUETE INDEPENDANTE QUI NE SOIT PAS UNE COTERIE DE MINISTRES !

A quoi sert le Parlement ? Des députés dont Jean-Michel Nintcheu ont proposé qu'une commission disposant de toutes les garanties puisse être mise en place pour se saisir de ce dossier et l'examiner dans tous ses aspects :

- L'effectivité des travaux d'entretien et de maintenance sur l'axe lourd Yaoundé-Douala tels que programmés dans les lois de finance 2015, pour les études et 2016 pour la réalisation.
- La fiabilité du matériel de Camrail, notamment l'état des wagons raccordés au train 152
- L'effectivité de l'utilisation des budgets alloués à la protection civile au Cameroun, sous la responsabilité directe du ministre de l'Administration territoriale, membre...de la Commission d'enquête mise en place par le chef de l'Etat.
- L'état réel de nos infrastructures sanitaires, concernant notamment les prévisions de prise en charge en cas de périls, épidémies et catastrophes importantes, avec pour point important, des hôpitaux de district comme celui d'Eseka à l'équipement moyenâgeux.

LES CAMEROUNAIS, SOLIDAIRES DES VICTIMES, DOIVENT EXIGER LA PRISE EN CHARGE DES BLESSES ET LES INDEMNISATIONS PAR L'ENTREPRISE CAMRAIL DONT LE GROUPE BOLLORE DETIENT LA MAJORITE DES PARTS !

Il ne faut pas se complaire dans le seul élan de générosité que nous manifestons à l'égard des victimes de la catastrophe d'Eseka. Le cœur oui ! la solidarité, mille fois oui ! Mais le déni de responsabilité, NON !

Chaque blessé dans les hôpitaux, chaque famille ayant perdu un proche, chaque personne directement concernée par ce drame important, doit exiger au delà des dons que nous faisons, de la décision de prise en charge par l'Etat, que Camrail assume totalement ses responsabilités.

C'est la condition pour qu'une culture de la justice sociale s'installe dans notre pays !